Un haut officiel de l'ONU a indiqué, vendredi, que les affrontements entre environ 2000 groupes d'opposition armés en Syrie rendent plus difficile la tâche des travailleurs humanitaires internationaux dans le pays déchiré par la guerre. Cette déclaration a été faite suite au compte-rendu de la secrétaire générale adjointe des Nations unies pour les affaires humanitaires, Valerie Amos, sur la situation humanitaire en Syrie, où la crise politique et les conflits persistent depuis mars 2011. «Certains estiment qu'il y a 2000 groupes d'opposition armés en Syrie», a déclaré Mme Amos. «Les affrontements entre ces groupes sont de plus en plus communs et les principales voies d'accès humanitaires ont été coupées en raison des violents combats.» Les Nations unies avaient un convoi prêt à partir la semaine dernière dans le cadre des efforts humanitaires en Syrie, a indiqué Mme Amos, «mais nous n'avions pas assez de chauffeurs, car ils craignaient pour leur vie». La secrétaire a utilisé cet exemple pour illustrer les difficultés que rencontrent les travailleurs humanitaires internationaux au Moyen-Orient. Suite au compte-rendu au Conseil de sécurité de l'ONU, Mme Amos a réitéré, devant des journalistes, sa déception quant au manque de progrès dans les efforts pour alléger les souffrances en Syrie, indiquant que «ce que nous voyons est une aggravation de la crise, de plus en plus de personnes sont touchées, et je suis particulièrement préoccupée par la nature extrêmement violente et brutale des conflits».