Le mal que vit l'arbitrage et la situation qui prévaut au sein de la corporation ont été au centre d'une conférence de presse animée samedi à 10h par l'ancien arbitre international, Abderrahmane Bergui, au siège de son association, Ouled El Houma, à El Biar (Alger). Bergui a énuméré plusieurs affaires qui dénotent, on ne peut mieux, de la grave situation qui prévaut au sein de l'arbitrage, entre autres l'affaire CAB-JSS, l'affaire Bechirene, qui a été relevé de la liste des arbitres internationaux, des réseaux qui existent dans le milieu de l'arbitrage et les graves accusations du président de l'USM Annaba portées à l'encontre du président de la CFA, Belaïd Lacarne. Pour l'orateur, l'affaire Houasnia n'est que la goutte qui a fait déborder le vase. «Il s'est attaqué à ma personne sur les ondes de la Chaîne III, en citant un exemple qui remonte aux années 1970, alors qu'il devait répondre sur les graves accusations qui font l'actualité sportive ces derniers temps. Au lieu de défendre Houasnia, qui a été promu par lui-même arbitre international, il est resté de marbre. La décision de sa suspension a été prononcée par la FAF, alors que cela relève de ses prérogatives et de sa structure», a-t-il déclaré en préambule. «Dans pareille situation, Lacarne est responsable ; il doit répondre à tous les faits, défendre la corporation ou démissionner. Il est le premier responsable», a-t-il ajouté, tout en se demandant si quelqu'un a vu Lacarne dans un stade. Son absence des terrains de football fait qu'il n'est pas au courant de la grave situation qui sévit dans le milieu de l'arbitrage. Il interpelle le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, pour assainir la situation. «J'interpelle le président de la FAF pour assainir la situation. Lacarne doit s'occuper de sa structure ou il reste sur le plan international car sa présence est indispensable pour soutenir nos arbitres qui sont sous influence», a-t-il expliqué. Bergui, qui est engagé pleinement à défendre la corporation, conclut son intervention en assurant qu'il est intègre et son parcours parle de lui : «Je défie quiconque qui portera un mauvais jugement à mon encontre durant toute ma carrière, y compris au moment où j'étais président de la commission d'arbitrage (par voix électorale, ndlr) en 1980.»