Sites web, idées révolutionnaires, innovations pour le bien-être. Grâce à l'Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (Anvredet), des inventeurs algériens ont été choisis pour recevoir un soutien financier pendant deux ans. Tour de table sur quelques projets qui pourraient changer notre vie. La traçabilité des produits et la lutte contre la contrefaçon sont devenues aujourd'hui incontournable pour les industriels. D'où l'idée de Kamel Bouraï, ingénieur de recherche, chef du département des procédés technologiques avancés et gestion des projets, qui a inventé un système de marquage au laser à fibre. Le principe : inscrire un logo sur du métal (acier inoxydable, aluminium, aluminium anodisé), contrairement à la méthode qui existe actuellement (bois et carton) grâce à une machine laser de haute technologie, dédiée aux applications industrielles. «Elle présente beaucoup d'avantages par rapport aux procédés traditionnels, tels que le jet d'encre ou le marquage mécanique, explique l'inventeur. Cette technique permet de marquer avec précision, par enlèvement de matière ou coloration dans la masse, tous les textes et toutes les formes graphiques (logos, sigles, code-barres, pictogrammes...) sans contrainte mécanique.» Cette machine sera la première en Algérie et pourra même couvrir la demande africaine. Pour l'industrie locale, elle induit des frais moins importants qu'une machine importée, y compris pour la maintenance puisque les pièces de rechange sont de fabrication locale. Mohamed Khmissi a eu une autre idée : un système télécommandé pour le lavage des vitres et le nettoyage des façades des constructions à grande hauteur. «Il comprend un sous-système de caractérisation de l'objet à nettoyer et un deuxième de nettoyage qui comprend le réservoir du produit de lavage ou de nettoyage, les guides des divers outils de nettoyage, tels que les brosses ou tambours à rotation, ou des raclettes. Tout le mécanisme se compose d'un treuil à largeur réglable, d'un bras télescopique servant à déterminer aussi la distance entre les outils et l'objet à nettoyer et d'une interface de télécommande.» Votre médecin vous a prescrit des analyses et vous ne trouvez pas le temps de prendre un rendez-vous. Solution : vous pourrez bientôt vous connecter à un site web qui s'appellera le LaboDuCoin, grâce à Saliha Mallem. Etudiante à l'école supérieure d'informatique (Oued Smar). «Si une personne est malade et qu'elle travaille, elle se retrouve obligée de s'absenter une première fois pour prendre un rendez-vous, une deuxième pour le prélèvement, une troisième pour récupérer les résultats et même une quatrième pour les ramener à son médecin, explique-t-elle. La solution que j'ai proposée est une plateforme web pour automatiser les prises de rendez-vous et simplifier la consultation des résultats.» Enfin, si vous hésitez à jeter votre machine à laver, un vêtement, un téléphone, Affaf Korichi, étudiant à l'USTHB, a mis au point un portail web pour échanger des produits avec d'autres personnes quelles que soient leur localisation ou leur identité. «Il permettra de dépenser le moins possible, promet Affaf Korichi. Il permet à ses membres d'utiliser leurs produits ou leurs services comme mode de règlement. Ce portail est pour toutes les personnes qui ont un budget limité ou qui cherchent à échanger leur bien ou savoir-faire afin d'accéder à un bien ou un service tout en faisant des économies.»