Les assises de la cour criminelle de Relizane ainsi que celles des tribunaux de la wilaya ont été boycottées par les avocats, décidés, semble-t-il, à durcir leur action. «Nous avons alerté le procureur général sur l'attitude du procureur de la République du tribunal de Oued R'hiou, le mercredi dernier, mais, depuis, aucune suite à notre doléance n'a été prise», a lancé un des avocats présents au sit-in tenu ce dimanche devant le siège de la cour de Relizane, qui ajoutera : «Nous dénonçons l'attitude du procureur de la République adjoint vis à vis du corps de la défense en déchirant de sa lettre de constitution». Cet incident n'a pas laissé indifférents les avocats qui sont allés jusqu'à demander le départ du procureur de la République et de ses adjoints avec en sus une poursuite judiciaire. Contactés à ce sujet, le président de la cour et le procureur général ont tous deux exprimé leur étonnement vis-à-vis de ce boycott. «Le dimanche dernier, jour de l'incident, si incident il y a, on a reçu moi et le président, ici dans mon bureau, les délégués des avocats et on a parlé de leurs problèmes, notamment celui de leurs poursuites mais ils n'ont à aucun moment évoqué ce cas», a déclaré le procureur général qui ajoutera : «Le mercredi dernier, nous avons été surpris par la paralysie du tribunal de Oued R'hiou». Et d'ajouter : «Nous avons alors alerté la tutelle et nous avons tenté à plusieurs reprises de prendre attache avec le bâtonnier délégué et le bâtonnier régional mais tous nos essais sont restés sans suite.»Tout en affirmant que «tous les services au niveau des tribunaux établis sur le territoire de la wilaya sont fonctionnels», le président de la cour dit «ne pas comprendre la décision des avocats qui nuira, selon lui, à leurs mandants».