Le commandant des unités de la Gendarmerie des gardes-frontières (GGF) était hier en visite d'inspection aux frontières sud-est du pays. Depuis hier, le colonel Berkani Mohamed, commandant des unités de la Gendarmerie des gardes-frontières (GGF) au commandement national, est en mission d'inspection aux frontières sud-est du pays que partage l'Algérie avec la Tunisie et la Libye, avons-nous appris de sources militaires. Ce déplacement a pour objectif de permettre au patron des GGF de s'enquérir de près de la disponibilité et de la mobilisation permanente des unités de la GGF suite à un déploiement d'un important effectif supplémentaire et d'équipements militaires, nécessaires pour le contrôle des frontières algériennes à partir de la wilaya d'El Oued jusqu'à Illizi en passant par Djanet. Il se veut également un prélude pour le prochain retour des expatriés des compagnies anglaise de British Petroleum (BP) et norvégienne de Statoil en joint-venture avec Sonatrach, au complexe gazier de Tiguentourine. En effet, les troubles sécuritaires que connaissent actuellement les pays voisins à l'est et au sud-est du pays accentuent la pression sur cette région frontalière poussant l'état-major à revoir en permanence le plan sécuritaire des unités de la GGF, les groupements et escadrons des unités routières territoriales et surtout l'interopérabilité avec les unités de l'armée (ANP). Tout au long des frontières avec la Libye, les forces régulières de ce pays se sont retirées dernièrement pour renforcer la sécurité au niveau de la capitale Tripoli et de la ville de Benghazi, qui s'est dégradée considérablement ces dernières semaines. Elles ont été immédiatement suppléées par des groupes de milices issues des tribus touareg et de Zentan dont l'armée algérienne a refusé de coopérer avec eux. «Pour réduire l'espace entre les brigades de contrôle aux frontières est et sud-est, le commandement de la Gendarmerie nationale a créé 12 postes frontaliers pour les gardes-frontières (GGF) et plusieurs autres sont en cours de réalisation», révèlent les mêmes sources. Et d'ajouter : «Les chantiers des postes frontaliers des gardes-frontières en cours de réalisation seront au menu de la visite du colonel Berkani Mohamed dont la réception est prévue incessamment.» Pour rappel, les deux firmes pétrolières étrangères ont exigé pour leur retour des mesures sécuritaires supplémentaires dans la région de Tiguentourine qui avait été la scène, en janvier dernier, d'une spéctaculaire prise d'otages faisant des dizaines de morts étrangers. L'Algérie a répondu immédiatement par le déploiement d'une taskforce couvrant tout le tracé frontalier. Actuellement, pas moins de 20 000 militaires sont installés tout le long des frontières est et sud-est auxquels il faut ajouter un supplément de 1500 militaires et autant de GF qui mènent régulièrement, jour et nuit, des opérations de ratissage avec une couverture aérienne qu'assurent des pilotes de la gendarmerie et de l'ANP.