Bonne nouvelle pour les estivants de Tipaza et des wilayas limitrophes. Le Jardins des libertés, situé au chef-lieu de Tipaza, a ouvert, jeudi, ses portes, en faveur de la visite effectuée sur les lieux par le directeur de l'Agence nationale des loisirs de la jeunesse (ANALJ), M. Bouhara. Livrée, auparavant, aux malfaiteurs et aux alcooliques et transformée en une décharge publique, la forêt, d'une superficie de 10 ha, a subi, ces trois derniers mois, un véritable lifting sur décision du wali de Tipaza qui l'a confiée à l'ANALJ, relevant du ministère de la Jeunesse et des Sports. « Nous attendons l'établissement d'un arrêté d'affectation du wali pour pouvoir engager des investissements dans cette forêt », souligne M. Bouhara, dans un point de presse au Jardin des libertés. Il annonce, par ailleurs, l'installation dans cette forêt de 15 tentes familiales pour juin et l'implantation de chalets en septembre prochain. De son côté, le directeur de cette forêt récréative, M. Baatout, indique que son premier challenge réside dans l'instauration de la sécurité. Ainsi cet espace de détente, perché sur une belle plage, est encadré par 6 agents de sécurité, renforcés par 2 chiens bergers. En plus des espaces verts et des aires de jeux, la forêt est pourvue d'eau potable qui coule à flots. Le visiteur peut, également, être enchanté par le cimetière romain qui date du IVe siècle avant J.-C. Les familles de Tipaza et des riverains qui cherchent à fuir les tracasseries de la ville trouveront un lieu de détente et de loisirs, mais aussi, et surtout, un air pur et naturel. Hier déjà, la forêt a été envahie par des enfants, des scouts et des écoliers qui voulaient rompre avec une semaine épuisante d'examens. Pour l'aspect commercial découlant de la gestion de cette forêt, M. Bouhara estime que « ce n'est pas rentable et il faut créer des activités secondaires qui vont générer des ressources ». Mais, l'ANALJ est décidée à mettre tous les moyens en œuvre pour la prise en charge de la jeunesse. Selon M. Bouhara, Tipaza va devenir un village africain à l'occasion des Jeux africains en juillet 2007 en accueillant des délégations africaines dans ses camps de vacances. Le directeur de l'ANALJ annonce, en outre, que 400 à 500 enfants de familles déshéritées seront pris en charge cet été, en ajoutant que son organisme va célébrer, le 2 juillet, la Journée mondiale de l'enfance en la dédiant à l'enfance algérienne. Pour les colonies de vacances de cet été, qui démarreront le 3 juillet, M. Bouhara indique que 4 wilayas vont abriter des colonies à thèmes. Ainsi, Jijel va accueillir des activités sportives, Zéralda pour l'informatique, Tipaza pour la musique et, enfin, Ténès pour les arts plastiques. Le prix fixé est de 800 DA par enfant et pour un séjour de 15 jours. « La priorité sera donnée à l'aspect éducatif et culturel. Les enfants doivent, à titre d'exemple, prendre conscience du respect de l'environnement et des méfaits de l'alcool », dira le responsable de l'ANALJ. Toujours pour cet été, un camp maghrébin sera organisé à Jijel, où quelque 120 adolescents des pays du Maghreb passeront leurs vacances. Par ailleurs, l'ANALJ, qui compte se lancer dans des circuits touristiques au niveau national et international, attend un agrément du ministère du Tourisme pour la création d'une agence de voyages.