Située sur le Sahel algérois, à environ 25 km au sud-ouest d'Alger, la commune de Rahmania, anciennement Sainte-Amélie (ce village colonial existe depuis 1844), est aujourd'hui la commune la moins peuplée de toute la wilaya. Créée en 1984 suite au découpage administratif, Rahmania était toujours rattachée à la commune de Douéra. Sa population est passée de 3700 habitants en 1987 à 7500 habitants aujourd'hui, selon les chiffres de l'ONS. Elle est constituée d'une agglomération principale, le chef-lieu de Rahmania et de trois autres agglomérations secondaires, à savoir Haouch Scalladji, Naâmoun El Amri et Mahieddine Mustapha. Son budget communal est passé d'un milliard de centimes en 2007 à 18 milliards en 2013. Jadis, zone rurale par excellence où se pratiquaient la viticulture, quelques cultures saisonnières et l'élevage bovin, la commune de Rahmania s'est métamorphosée, malgré elle, en une commune industrielle. En effet, les terres agricoles entourant la ville ont été rachetées par l'Ansa, l'agence de la nouvelle ville de Sidi Abdallah, mettant du coup un terme à toutes les activités agricoles et transformant la commune en zone d'activité. Les terres agricoles ayant laissé place à pas de moins de 40 projets d'entreprises et d'usines, principalement dans les secteurs pharmaceutique, hygiénique et agroalimentaire. Trois usines sont déjà en activité et la quatrième est à 40% de taux d'avancement des travaux.On peut citer à titre d'exemple le projet d'usine de production d'insuline de Sanofi-Avensis qui s'étend sur 6800 m². Cette situation, financièrement bénéfique à la commune, a permis de revoir à la hausse le budget de la commune grâce aux taxes que paient ces entreprises (la TAP). Cette situation a permis également l'embauche de pas moins de 400 jeunes de la municipalité qui ont trouvé un travail. «Dans tous les corps de métier, surtout les conducteurs d'engin, les maçons, les électriciens, les manœuvres...», dira Kermani Abdelkader, le P/APC de cette commune. Et d'enchaîner : «Certes, nous avons perdu tous nos terrains. Nous n'avons même pas où construire pour nos besoins les plus primordiaux comme un CEM, un lycée, et un stade homologué pour notre équipe de football et nos jeunes. Nous avons même fait le choix du terrain et envoyé, à maintes reprises, des correspondances aux autorités compétentes. Mais, d'un autre côté, nous n'avons aucun problème financier et nous pouvons assurer le salaire de nos employés pour toute l'année. Nous avons même lancé des projets pour nos concitoyens.» Ce responsable exhorte, cependant, le ministre de l'Habitat, qui est en charge du projet de la ville nouvelle de Sidi Abdellah, à dégager un terrain public (EAC ou EAI) pour la réalisation de ces équipements importants pour la population de Rahmania. «Nous possédons 6 bus pour le transport scolaire que nous arrivons à couvrir à hauteur de 85 à 90%. Sauf que le seul CEM que nous avons est trop exigu pour nos collégiens. D'ailleurs, 4 classes de l'école primaire Omar Achour sont toujours occupées par des collégiens. C'est un problème que nous n'arrivons pas à solutionner», poursuivra ce responsable. Les étudiants de cette commune, par contre, doivent se déplacer vers les communes avoisinantes, à savoir Douéra ou Mahelma pour prendre les bus du COUS vers leurs universités et instituts.Dans le chapitre réservé au logement, la commune n'a bénéficié que de 40 appartements dans le cadre du social depuis…1962, selon les dires du maire. 16 logements en 2002 et 24 autres en 2008, et ce, au niveau de la commune de Souidania. Pour le logement socio-participatif, un quota de 100 logements a été attribué à la commune en 2008, toujours dans la commune de Souidania. «Comme toutes les communes de l'Algérois, nous avons 600 demandes de logements social et pas moins de 800 dans le cadre du LSP, sauf que cela ne relève pas de la compétence du conseil communal. C'est à la wilaya de prendre en charge ces demandes.» Quant aux problèmes des haouchs, l'APC a recensé pas moins de 150 familles qui sont concentrées au niveau de l'ancien centre de concentration de la SAS. «Les enfants ont grandi, ils ont fondé des foyers et ils cherchent à obtenir un logement.» Enfin, dans le chapitre réservé aux projets et réalisation, la salle polyvalente est en cours de construction, alors que le projet de réalisation des aires de jeux est entre les mains de la DJS. «Les travaux seront lancés en principe dans les prochaines semaines, du moment que la fiche technique a été faite», a-t-il déclaré.