L'association EMEV (entreprise privée d'organisation d'évènements culturels, économiques et scientifiques), a organisé vendredi dernier, en collaboration avec l'APC, un café littéraire à Larbaâ Nath Irathen. Malek Amirouche, l'animateur de cette association, a invité les écrivains Daho Djerbal et Eveline Safir Lavalette, qui ont présenté leurs ouvrages intitulés respectivement «L'Organisation Spéciale de la fédération de France du FLN», publié en 2012 aux Editions Chihab, et «Juste Algérienne», (Editions Barzakh, 2013). «L'initiative se veut de préserver la mémoire collective et d'écrire l'histoire de la guerre de libération nationale», soulignent les organisateurs de la rencontre. L'historien Daho Djerbal informe d'emblée le public que son ouvrage, qu'il vient d'éditer sur l'histoire de la lutte armée sur le sol français (1956-1962), «restitue la parole aux principaux acteurs de l'OS (Organisation Spéciale) de la Fédération de France du FLN. Par leurs témoignages, ces derniers apportent des éclairages des faits que ni les rapports de la Fédération de France, ni ceux de la police française n'ont révélés encore», indique cet historien, directeur de la revue Naqd depuis 1993. «Cette démarche pédagogique est basée sur le concret afin de mieux restituer les compétences communes des acteurs. En mettant de l'ordre dans la relation des faits, les récits des hommes et des femmes de l'OS produisent du sens pour eux-mêmes et pour toutes celles et ceux qui, aujourd'hui, en prennent connaissance», explique l'orateur. Le recueil de témoignages a été entamé en 1984-1985, puis interrompu provisoirement, suite à la parution des ouvrages réalisés par Ali Haroun, «La 7e Wilaya» et de Benjamin Stora, «L'Emigration algérienne en France» (1912-1992), a-t-on précisé. La journaliste Ghania Moffok, présente à la rencontre, dira que «le livre de Daho Djerbal se lit aisément, comme un polar». Dans sa préface pour «Juste Algérienne», de Eveline Safir Lavalette, la jeune journaliste écrit : «Ce livre vient d'un long silence».