Le P/APC d'Akbou est sommé par le wali de Béjaïa de trouver une solution à la situation de blocage que vit sa commune depuis des mois. Le wali, Hamou Ahmed Touhami, qui s'est déplacé lundi dernier au siège de la mairie d'Akbou a posé un ultimatum de 30 jours au P/APC et aux 22 autres élus de l'APC pour mettre fin au blocage, lors d'une rencontre avec ces élus. Il a exigé des engagements clairs du maire actuel Abderrahmane Bensebâa pour mettre fin à la gestion qualifiée de «chaotique» de la commune. Passé ce délai, le wali menace de recourir à l'article 46 du code communal et envisage de dissoudre l'Assemblée populaire communale, comme dernier recours dans le cas où le principal intéressé, à savoir l'actuel maire d'Akbou, ne montre pas concrètement des initiatives pour atténuer la colère des élus et s'engager dans une voie de sortie de crise. Dans sa déclaration à la presse, le wali confirme le constat déjà rendu public par les élus de l'opposition de l'APC d'Akbou qui ont adressé, en octobre dernier à la presse, un rapport accablant sur la gestion des affaires de cette commune considérée comme l'une des plus riches d'Algérie grâce à ses recettes annuelles qui s'élèvent à cent milliards de centimes. Le rapport en question fait état de différents «dysfonctionnements» au sein de la gestion administrative, de «gestion unilatérale du maire» mais aussi de «non établissement du compte administratif et du budget supplémentaire depuis 2005». Au terme de cette réunion, le wali de Béjaïa a procédé à la réinstallation du secrétaire général Hibouche Mourad, qui avait jeté l'éponge en 2006, pour gérer les affaires de la commune.