La soirée de l'élection de Miss Tourisme Algérie s'est déroulée à l'hôtel Riadh de Sidi Fredj en présence de plusieurs personnalités. Pierre Tignac, président de l'association Miss Tourisme France, était parmi les invités. Ni le poids des ans ni ses cheveux grisonnants ne l'empêchent d'être alerte. Il répond à nos questions avec des répliques teintées souvent d'humour. Quelles sont vos impressions après avoir assisté à cette élection ? Je suis heureux que cette soirée se soit bien passée. L'élection s'est bien déroulée. Les contacts humains sont chaleureux. On a été touché par toutes les marques de sympathie et d'hospitalité. On est doublement heureux, car on représente la France avec l'Algérie. Je suis parti en 1962 d'Algérie où j'ai déjà effectué plusieurs missions professionnelles. Quand j'ai découvert votre pays pour la première fois, c'était le paradis. Qui aurait parié que je reviendrai 42 ans après. Etes-vous venu sans hésitation ? Au début lorsque Smaïl Salhi, directeur de l'hôtel et initiateur de ce projet, m'a contacté par Internet, j'ai été surpris. J'ai revu beaucoup de choses dans ma tête et puis ça a été très vite. On a échangé plusieurs coups de fil et des fax. J'ai vu ce qu'il voulait faire et je lui ai confirmé ma venue avec Miss Tourisme et Miss Folklore France. Je souhaite que cette manifestation puisse devenir une tradition. Je souhaite aussi qu'il puisse y avoir davantage d'échanges entre nous et pourquoi pas envisager une visite de Miss Tourisme Algérie en France lors d'une occasion importante liée au tourisme. Est-ce à dire que vous allez revenir en Algérie ? Je suis prêt à revenir quand vous voudrez. Il n'y a pas l'ombre d'un problème. J'insiste pour qu'on m'envoie les photos de l'événement et les cassettes pour les montrer à mon retour en France. On reparlera ainsi de Miss Tourisme Algérie et d'Alger. Que pensez-vous des jeunes filles qui ont postulé ? J'étais très surpris compte tenu de la situation de la femme en Algérie. Mais je reconnais qu'elles étaient belles à regarder, élégantes dans la démarche et séductrices. J'ai été épaté par les habits traditionnels. Il n'y a pas de grandes différences avec la France quant au mode d'organisation. Elles ont été recrutée sur inscription. Elles ont fait des répétitions. Elles sont assez souriantes même si elles n'étaient pas assez préparées. Je rends hommage aux chorégraphes qui ont bien décoré la salle. Il y avait beaucoup de lumières et de magie. Il faut aller vers une coopération et donner aux relations algéro-françaises une plus grande dimension. Regardez le président Chirac qui a donné à la ville d'Alger la légion d'honneur, c'est la plus grande distinction qui puisse y avoir. C'est très encourageant. Nous avons assisté à un spectacle très varié et de qualité. Cet événement est propice à un rapprochement plus rapide entre les deux peuples de la Méditerranée ... Bien évidemment. Le contact humain que nous avons eu n'a pas de prix. C'est même très enrichissant. Au-delà de nos différences, de nos singularités et de nos spécificités, on découvre que nous sommes plus proche que nous ne le pensons. Nous sommes une association de bénévoles qui œuvre dans ce sens. Nos Misses ne connaissaient pas du tout l'Algérie. On leur a donné une autre image avant leur venue. Elles repartent avec une autre image qui n'est plus du tout la même. Elles ont été ravies d'être ici, elles ont eu des contacts spontanés avec les gens. L'accueil chaleureux a opéré comme par magie. Au-delà de l'événement, elles gardent un souvenir inoubliable.