Ils menacent de mener un mouvement de protestation si les autorités compétentes n'interviennent pas pour régler en urgence les problèmes dans lesquels patauge cette corporation. Les transporteurs par taxis collectifs (par place) assurant des dessertes entre le centre ville de Tizi Ouzou et la Nouvelle ville de ce chef-lieu de wilaya sont sérieusement pénalisés dans leur activité, depuis notamment la délocalisation des stations de transport urbain et suburbain. Ainsi, le syndicat de ces transporteurs, affilié à l'UGTA (Union générale des travailleurs algériens), menace, dans une déclaration rendue publique à l'issue de son assemblée générale, tenue à la fin octobre dernier, de mener un «mouvement radical de protestation», si les autorités compétentes n'interviennent pas pour régler d'urgence les âpres problèmes dans lesquels patauge cette corporation. Ce syndicat interpelle les pouvoirs publics pour donner une suite définitive à cette catégorie de transporteurs quant au devenir du «taxi collectif de transport urbain à 7 places». Ceux qui souffrent le plus de cette situation sont notamment les 200 transporteurs exerçant à la station de la ligne 3 (ex-gare routière). Les représentants syndicaux de ces taxieurs interpellent également les autorités sur l'anarchie qui règne dans le secteur du transport par taxi collectif. Ils dénoncent en outre une certaine pratique chez d'innombrables fraudeurs qui transforment chaque point d'arrêt en des stations d'attente d'éventuels clients. Accablés par de lourds et divers impôts versés régulièrement, les transporteurs légaux dans le chef-lieu de wilaya sont ainsi très lésés dans leur activité en raison de l'absence de contrôle ou de l'indifférence des services de sécurité, situation qui permet à certains transporteurs appelés «clandestins» de profiter de l'aubaine sans même pas être redevables du versement d'un quelconque impôt. L'autre point soulevé par les transporteurs protestataires a trait à «l'assouplissement» des documents que l'administration exige des taxieurs. Devant «le climat malsain» régnant parmi la corporation des transporteurs par taxis collectifs, le même syndicat a donné, pour les autorités concernées, un délai de 15 jours à compter du 7 novembre courant pour résoudre les différents problèmes dont souffrent ces transporteurs, sans quoi, expliquent nos interlocuteurs, «le recours à un mouvement radical de protestation n'est pas à écarter». Par ailleurs, ces derniers ont transmis, rappellent-ils, des copies de leur déclaration à l'ensemble des autorités concernées dans la wilaya, ainsi qu'au ministère des Transports, demandant un examen de leurs doléances afin de venir à bout des problèmes dont sont victimes des centaines de ces transporteurs et leurs familles, ainsi que leur multiple clientèle.