Une meilleure gestion des pêcheries de thon en haute mer et la conservation de la biodiversité des écosystèmes et des espèces qui s'y rattachent, en réduisant les prises illégales de ces poissons très prisés et consommés partout dans le monde, tels sont les objectifs majeurs que se sont fixés, pour le moyen et long termes, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) à travers la toute dernière initiatives qu'ils ont prise : Le lancement, début novembre, d'un projet d'envergure, coordonné par la FAO et où le FEM, une institution internationale réunissant 183 pays dont l'Algérie, autour des questions se rapportant à l'environnement et de promotion du développement durable, assurera le financement de la phase de mise en œuvre. «Grâce à une action collective à tous les niveaux et à une coopération étendue optimisant l'utilisation de ressources appauvries, ce projet – et l'initiative océans communs – aideront le monde à renoncer à cette course au poisson et à adopter une approche écosystémique, cruciale pour garantir la santé et la productivité future de ces écosystèmes marins essentiels », a indiqué l'Organisation onusienne dans un communiqué publié sur son site web, précisant « les premiers succès serviront à inciter les bailleurs de fonds et les organismes à investir davantage dans ce type de projets à effet catalyseur ». D'autant que les tendances haussières de la surpêche thonière ne cessent de susciter de vives inquiétudes dans le monde, de par les menaces sur l'espèce que cela suppose : L''état des stocks de thon a de fortes probabilités de continuer à se détériorer faute d'une amélioration de la gestion, préviennent les deux organismes. D'où, l'urgence d'une action à l'échelon mondial pour faire face à la menace tant économique qu'environnementale qui pèse sur une des espèces halieutiques commerciales les plus importantes au monde. C'est pourquoi, la mobilisation générale des partenaires publics et privés enregistrée autour de leur projet, la FAO et le FEM s'en réjouissent : « cette mobilisation nous donnent de bonnes chances de travailler à une échelle suffisante pour inverser les tendances négatives menaçant les pêches thonières et le milieu océanique dont elles dépendent ». Car, les signaux actuels ne prêtent pas à l'optimisme quant à la viabilité des pêcheries : Les thons et espèces apparentées constituent les ressources halieutiques les plus prisées et capturées dans les zones situées au-delà des juridictions nationales. La catégorie des grands migrateurs représente 20% environ de la valeur de toutes les captures marines - les prises des espèces de thons les plus importantes atteignent, à elles seules, une valeur de plus de 10 milliards de dollars par an. Près de 5,4 millions de tonnes de thon sont débarquées chaque année, avec plus de 85 pays pêchant le thon en quantités commerciales. Les niveaux de captures les plus élevés ont lieu dans l'océan Pacifique, suivi des océans Atlantique et Indien.