Il y aura finalement une pêche canadienne au thon rouge cette année, malgré les appels internationaux pour un moratoire. L'organisme chargé de la protection des espèces menacées d'extinction, le CITES (Convention on International Trade in Endangered Species), basé à Genève, favorise l'interdiction totale de la commercialisation de cette espèce pour des considérations scientifiques. La France, qui est également favorable à une telle interdiction, préconise néanmoins le maintien d'une pêche artisanale. Pour sa part, le Japon, grand consommateur de thon rouge dans les sushis, notamment, dénonce la recommandation du CITES. La ministre canadienne des Pêches et des Océans, Gail Shea, croit quant à elle que le stock du Canada est le mieux géré du monde. Elle appelle les autres membres de la Commission internationale pour la conservation des thonidés l'Atlantique à respecter leurs engagements et obligations afin de raffermir leurs mesures de conservation. Selon la ministre Shea, ils doivent plus particulièrement mettre un terme à la surpêche dans l'Atlantique Est et en Méditerrannée. Quant aux détails du plan de gestion 2010 de la pêche canadienne au thon rouge, ils seront annoncés vers le début du mois de juin. Notons qu'u ne conférence de cinq jours sur la conservation des poissons a été lancée au Siège de l'Organisation des Nations Unies à New York cette semaine, alors que près des trois-quarts des réserves de poissons dans le monde sont menacées et proches du déclin, et que les écosystèmes marins continuent à se détériorer, d'après un communiqué. Le Président de la conférence, David Balton, le Secrétaire des Etats-Unis pour les Océans et la Pêcherie au Bureau des Océans, a cité la surpêche, l'effet de la pêche sur l'environnement marin et la nécessité de fournir davantage d'aide aux pays en développement comme étant les principaux sujets de discussion du forum. La conférence a pour objectif de réviser la mise en application de l'Accord de 1995 de l'ONU sur les Populations de poissons (Fish Stocks Agreement) qui établissait un régime juridique pour la conservation sur le long terme et l'utilisation durable des populations de poissons. Cette révision sera l'occasion pour les pays d'envisager de nouvelles mesures pour renforcer la mise en place de ce régime juridique.