D'importantes chutes de pluie se sont abattues depuis jeudi dernier sur la région de Médéa. Elles ont rendu l'espoir et le sourire aux paysans après une saison automnale frappée par une sécheresse menaçant la campagne labours-semailles de la saison agricole 2013/2014. Ce changement de température n'a pas fait que des heureux, mais a causé par ailleurs des difficultés dans le déplacement des habitants empruntant au quotidien des routes regorgeant d'eau, défoncées et non revêtues. Les chaussées sont devenues si glissantes que certains banlieusards étaient contraints de porter des bottes pour éviter les flaques boueuses créées par les précipitations. Pis encore, même les automobilistes ont peiné sur la plupart des soi-disant routes secondaires de la wilaya parsemées de nids-de-poule et crevasses béantes. Les chauffeurs de taxi, quant à eux, sont souvent contraints de refuser catégoriquement aux clients les courses sur ces chemins impraticables de peur d'endommager leurs voitures. Les citoyens de ces localités s'interrogent sur l'empêchement qui a retardé le revêtement des routes endommagées en période estivale. Pourtant, des promesses ont été faites par les différents responsables pour que les travaux soient programmés dans le cadre des plans communaux de développement (PCD), en vain. Les élus évoquent le manque d'argent De leur côté, les élus locaux concernés par cet épineux problème, qui est soulevé avec insistance à chaque fois par les protestations des riverains, disent que le budget communal est limité financièrement pour prendre en charge l'entretien et le revêtement des chemins vicinaux de toute la commune. Des projets similaires financés sur le budget primitif de la commune, comme à Ksar El Boukhari et Médéa, n'ont pu être réalisés faute de soumission, car les crédits alloués à cet effet se sont avérés moins intéressants et moins attractifs pour les entrepreneurs qui ne voudraient pas s'aventurer dans des chantiers non rentables. Donc, le recours à la direction des travaux publics est indispensable. Cette dernière est la seule habilitée à inscrire des projets de réhabilitation d'une telle envergure des routes secondaires reliant les centres urbains et les quartiers périphériques ainsi que les hameaux d'habitation des zones rurales. Certes, plusieurs routes ont été nouvellement bitumées à travers différentes localités de la wilaya, mais devant l'immensité de ce vaste territoire du Titteri, il reste beaucoup à faire, même à l'intérieur des villes importantes de la wilaya, dont la situation des routes laisse à désirer. La remise en l'état des lieux, la réfection des trottoirs, le revêtement ou le rapiéçage de la chaussée entrepris souvent sont de courte durée de vie et sujets à certains intervenants en l'absence d'un contrôle technique rigoureux (plusieurs entrepreneurs trichent sur la formulation des composants des matériaux). Les exemples sont légion et il n'y a qu'à parcourir quelques chaussées et trottoirs qui ont été refaits au niveau d'importantes agglomérations au titre des récents plans quinquennaux dont a bénéficié la wilaya de Médéa. On peut se rendre à l'évidence et constater de visu la malfaçon et le bricolage des travaux de finition censés agrémenter le cadre de vie des citadins.