Aucun nouveau cas de paludisme n'a été enregistré à Ghardaïa et les huit sujets atteints de cette maladie et hospitalisés entre le 31 octobre et le 6 novembre ont tous regagné leurs domiciles. «La situation épidémiologique dans la wilaya de Ghardaïa est maîtrisée», nous a indiqué, hier, le directeur de la santé de la wilaya de Ghardaïa, Bouhafs Abdelbaki. Et pour parer à toute éventualité, la lutte antivectorielle dans les gîtes où il eu apparition de cette maladie, à El Atteuf notamment, les aspersions intra et extradomiciles et l'épandage de larvicides se poursuivent. Selon M. Bouhafs, le dépistage actif a, jusqu'à hier, touché 2900 personnes et se poursuit pour s'étendre, dans les prochains jours, à toute la vallée du M'zab. A ce titre, 2000 lames se sont avérées négatives. Mais le problème qui reste posé est l'identification des Subsahariens qui habitent aux alentours des trois sites d'eaux stagnantes à Sedrata, Tamou El Malek et Oued El Atteuf. Outre les opérations de sensibilisation, les collectivités locales s'emploient à mettre en place un mécanisme à même de convaincre cette communauté à se soumettre au dépistage. Il s'agira également de doter, à l'avenir, chaque Subsaharien d'une carte sanitaire. Vers l'homologation de nouveaux vaccins Cela dit, l'OMS a annoncé, jeudi dernier, le développement de nouveaux vaccins d'ici 2030 qui seront capables de réduire de 75% le nombre de cas de paludisme. «Les nouveaux vaccins devraient avoir un taux d'efficacité d'au moins 75% contre le paludisme clinique, convenir à une utilisation dans toutes les zones d'endémie palustre et être homologués d'ici 2030», a déclaré, jeudi, le directeur du département de la vaccination, des vaccins et des produits biologiques de l'OMS, Jean-Marie Okwo Bele, dans un communiqué de presse. Cette nouvelle cible vient s'ajouter à celle de la feuille de route initiale établie en 2006, qui a pour objectif de disposer, d'ici 2015, d'un vaccin homologué contre le Plasmodium falciparum, la forme la plus mortelle de cette maladie, pour les enfants de moins de cinq ans d'Afrique subsaharienne. S'appuyant sur les données les plus récentes, l'OMS estime que le paludisme est responsable de 660 000 décès chaque année pour 219 millions de cas. L'application plus large des mesures recommandées par l'OMS en matière de lutte contre cette maladie s'est accompagnée, ces dix dernières années, d'une baisse de 26% du taux mondial de mortalité qui lui est imputable. Des vaccins antipaludiques, si on arrive à les mettre au point, pourraient constituer un complément important aux mesures existantes. «Des vaccins sûrs, efficaces et abordables pourraient jouer un rôle capital pour venir à bout du paludisme», a déclaré, de son côté, le directeur du programme mondial de lutte antipaludique de l'OMS, Robert D. Newman. «Malgré tous les progrès accomplis récemment dans les pays et les innovations importantes en matière de diagnostic, de médicaments et de lutte antivectorielle, la charge du paludisme reste bien trop élevée», a-t-il indiqué.