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Le procès khalifa aura lieu en juillet à la cour de Blida
Cinq ministres devant la justice
Publié dans El Watan le 29 - 05 - 2006

L'affaire Khalifa sera programmée vers la fin de la session criminelle qui débutera le 3 juin prochain à la cour de Blida, a-t-on appris de source judiciaire. Celle-ci a précisé qu'il ne s'agit pas du procès de l'ensemble du dossier de ce scandale du siècle, mais uniquement de son volet lié à la gestion des caisses d'El Khalifa Bank et des dépôts des fonds des sociétés publiques.
Ainsi, notre source a démenti formellement les propos de Abdelmoumen Khalifa dans un entretien accordé au magazine VSD, il y a quelques jours, selon lesquels, le procès Khalifa n'aura pas lieu parce qu'il implique les plus hautes autorités de l'Etat. Tous les responsables cités dans cette affaire ont été entendus et ceux contre lesquels il existe des preuves irréfutables quant à leur implication ont été inculpés. » Notre source ajoute par ailleurs que « beaucoup de personnes entendues jusque-là comme témoins risquent de revêtir d'un moment à l'autre le statut d'inculpés ». Cela peut arriver, indique-t-on, « une fois qu'ils seront confrontés avec les informations qui nous parviennent au fur et à mesure ». « A ce stade de l'instruction, le juge a entendu le ministre de la Solidarité, et les anciens ministres du Travail et des Affaires sociales, des Transports, des Finances et de l'Habitat. Ces responsables ont été entendus dans un premier temps en tant que témoins. Ils semblent avoir bénéficié de nombreux privilèges de la part de Abdelmoumen Khalifa, en contrepartie de certains services. Comme ils sont concernés par le privilège de juridiction, leur dossier sera remis à la Cour suprême. Celle-ci désignera à son tour le juge d'instruction qui se chargera de leur cas. Leur procès risque de prendre beaucoup de temps... », mentionne-t-on. Notre source a ajouté qu'en plus de ces hauts responsables, d'autres, notamment des directeurs généraux d'administrations et d'entreprises publiques, comme par exemple les directeurs généraux d'Air Algérie et de la Télévision algérienne, ont été entendus jusque-là en tant que témoins. « Parmi ces derniers, certains risquent d'être inculpés, après confrontation de leurs propos avec ceux d'autres témoins. » Le premier procès qui aura lieu lors de la prochaine session criminelle, au tribunal (criminel) de Blida, durant la dernière semaine du mois de juin ou la première semaine de juillet prochain, concerne un peu plus d'une centaine d'inculpés, parmi lesquels cinq sont en détention provisoire. « Nous ne pouvons pas aller au-delà de cette session parce qu'il y a des délais de détention que nous ne pouvons pas dépasser. Le premier procès aura lieu donc, au plus tard, la fin de la première semaine de juillet. Plusieurs griefs leur sont reprochés, dont association de malfaiteurs, détournement de deniers publics, abus de biens sociaux, corruption et complicité de corruption. »
CORRUPTION À GRANDE ECHELLE
Parmi ces derniers, a ajouté notre interlocuteur, une quarantaine de PDG d'entreprises publiques, notamment celles du secteur du bâtiment et de la construction, ainsi que les patrons des caisses sociales, sont poursuivis pour avoir déposé les fonds de leurs sociétés dans les comptes d'El Khalifa Bank, en « contrepartie de privilèges personnels ». Concernant le dossier relatif au transfert illicite de devises et dont les montant (des documents ont pu être retrouvés) ont atteint un peu plus de 800 millions de dollars (dont 76 millions d'euros pour les stations de dessalement et 8 autres pour l'achat des actions de la société FIBA), la source judiciaire a affirmé que l'instruction se poursuit toujours. Les résultats des commissions rogatoires délivrées à la justice émiratie, française et britannique « ont été probants et permis d'apporter des réponses à de nombreuses questions ». Pour ce dossier, a-t-elle ajouté, au moins une centaine de personnes ont été déjà entendues et au moins une dizaine d'entre elles, déjà inculpées. « De nombreux cadres de la Banque d'Algérie ainsi qu'un ancien gouverneur sont également inculpés dans ce cadre » a-t-il expliqué. « Néanmoins, le procès de celle-ci comme d'ailleurs celui lié à Khalifa Télévision, aux deux stations de dessalement d'eau de mer importées par le groupe Khalifa, celui de Khalifa Airways, auront lieu avant la fin de l'année 2006. » Selon notre source, cette affaire est la première du genre à laquelle la justice a été confrontée. D'abord par sa complexité et ses ramifications, mais aussi par le nombre de personnes concernées. « Pour la première fois, l'instruction a nécessité deux juges. Il fallait déblayer le terrain, entendre sur procès-verbal des centaines de personnes, puis confronter ces déclarations avec d'autres, toujours sur procès-verbal et établir les responsabilités des uns et des autres. Il n'est pas dans les coutumes de la justice algérienne de voir un juge d'instruction se faire assister par un autre. » A propos des révélations faites par Abdelmoumen Khalifa, relatives au fait qu'il aurait laissé dans les comptes d'El Khalifa Bank, l'équivalent de plus d'un milliard de dollars, la source judiciaire, a été catégorique : « Nous n'aurions jamais eu de problèmes dans le remboursement des grands dépositaires si cette somme avait été trouvée dans les comptes. Ces derniers étaient vides. Tout a été transféré vers l'étranger ou dépensé dans des transactions complaisantes et douteuses, quelque temps seulement avant que l'hémorragie ne soit arrêtée. Ces transferts ont été prouvés. Ce sont ces données qui ont permis à la justice française d'ouvrir des informations judiciaires sur des opérations de blanchiment. » Pour la source, toute l'affaire a été dès le début bien orchestrée par Abdelmoumen Khalifa dans le but de transférer l'argent des dépositaires. « En 1996, il avait introduit une demande de prêt bancaire d'un montant de 110 millions de dinars auprès de la BDL, avec de fausses hypothèques établies avec la complicité d'un notaire et d'un clerc de notaire, devenu par la suite son homme de confiance et une grande personnalité au sein du groupe Khalifa. Avec cet argent, il a commencé par ouvrir une banque, louer des villas et des locaux puis construire son empire fictif. C'est cette préméditation qui a fait que le juge a retenu l'accusation d'association de malfaiteurs et qui a fait aussi que le dossier tombe sous le coup de la criminelle. S'il n' y avait pas cette préméditation, l'affaire Khalifa relèverait de la correctionnelle. » Notre source a estimé enfin que la présence de Abdelmoumen aux différents procès importe peu. « Il sera condamné par contumace et lorsqu'il sera extradé vers l'Algérie, il pourra être jugé seul ou avec les cinq autres personnes qui lui sont proches et contre lesquelles des mandats d'arrêt internationaux ont été lancés. »


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