Au vingtième jour de leur mouvement de grève, déclenché le 8 mai dernier, les étudiants en langue et culture amazighes de l'université de Tizi Ouzou ont occupé, hier, le bloc administratif de leur département pour « exiger le départ du chef de département et de son adjoint ». Au sortir d'une assemblée générale très animée, tenue la matinée, plus d'une centaine d'étudiants a « pris d'assaut » les locaux de l'administration pour « déposer, auprès du chef de département, une pétition que près de 600 étudiants sur les 800 existants ont signée, réclamant sa démission ainsi que celle de son adjoint ». Une action de protestation par laquelle le comité estudiantin a voulu « signifier le gel des examens du deuxième semestre dont la session devait s'ouvrir aujourd'hui (dimanche) », explique un étudiant syndicaliste inscrit en 4e année. Dénonçant « le manque d'infrastructures, d'encadrement, de moyens pédagogique et l'insécurité régnant au sein des locaux pédagogiques », les étudiants n'acceptent pas le fait qu'« une plateforme consignant toutes ces revendications soit transmise à tous les échelons de tutelle sans résultats et ce depuis le début de l'année scolaire en cours ». Pour leur part, plus d'une vingtaine d'enseignants de ce même département a signé à son tour une pétition, datant du 24 mai dernier, où ils se disent « solidaires de nos deux collègues enseignants » (le chef de département et son adjoint), tout en précisant que « lors des conseils pédagogiques, l'ensemble des doléances présentées par les étudiants ont été analysées ».