Tizi Ouzou l Ni cours ni examens et les vacances sont dans 15 jours, au Département de langue et culture amazighes (Dlca) de l'université Mouloud-Mammeri. En effet, c'est la paralysie totale depuis la grève illimitée déclenchée le 10 mai passé par les étudiants, qui ont recouru à cette action pour demander «une meilleure prise en charge de tamazight à l'université et un enseignement de qualité pour cette langue». Grève, pétition, marche, occupation de la voie publique, fermeture du bureau du chef de département et de l'administration du Dlca se sont succédé et rien n'est fait pour tenter de trouver une solution à cette situation dont les étudiants sont les premières victimes. Un laxisme dénoncé, samedi, pour la énième fois, par le comité du Dlca et la Coordination locale des étudiants (CLE) qui regroupe l'ensemble des comités de l'université de Tizi Ouzou, lors d'un point de presse qu'ils ont conjointement organisé. Après avoir rappelé la genèse de la protesta, les conférenciers ont souligné que leurs revendications sont purement pédagogiques, même si par la suite, le comité du Dlca a rajouté à sa plateforme de revendications un autre point pour demander le départ du chef de département de tamazight car «il n'a pas pris en considération les doléances qui lui ont été soumises au début de l'année universitaire». Pour rappel, entre autres revendications, les protestataires demandent l'enseignement de certains modules qui ne sont plus assurés depuis deux ans (psychopédagogie, psycholinguistique système nominal relevant de la syntaxe…). Face à l'inertie et au blocage qui planent sur le département, les étudiants en tamazight comptent saisir le président de l'APW et le wali de Tizi Ouzou ; ils envisagent aussi de se déplacer jusqu'à Alger dans l'espoir de rencontrer le ministre de l'Enseignement supérieur, faute de quoi ils organiseront un rassemblement sur place.