Un rapport détaillé sur l'état de notre département sera adressé au ministre de l'Enseignement supérieur et si nous ne sommes pas reçus, nous tiendrons un sit-in devant son bureau », a déclaré, hier matin, un membre du comité estudiantin du département de langue et culture amazighes de l'université de Tizi Ouzou, lors d'une conférence de presse tenue au quarantième jour du conflit opposant étudiants et administration. « Le wali et l'assemblée populaire de wilaya seront aussi sensibilisés à nos revendications qui restent sans suite depuis une année », ajoute cet étudiant syndicaliste qui soutient, dans une ambiance fébrile, qu'« après 16 ans d'existence, le département de langue et culture amazighes connaît un déclin au plan encadrement et moyens pédagogiques ». « Même le recteur a reconnu, lors d'une réunion, la gravité des problèmes endurés, sans donner suite à nos doléances », précise l'orateur. Selon les conférenciers, ce mouvement de protestation, ayant eu le soutien des autres comités estudiantins, vit ses moments les plus intenses, à telle enseigne que les protestataires ont fermé, mardi dernier, les locaux de leur administration, tenu une marche à l'intérieur de l'enceinte universitaire et occupé la rue pendant une demi-heure pour alerter les pouvoirs publics quant à leur calvaire. En ce sens, un membre de la coordination locale des étudiants dira : « Mardi dernier, I'administration a fait appel à une vingtaine d‘agents de sécurité pour empêcher une action syndicale et nous avons enregistré quatre étudiants blessés lors des échauffourées. » « Nous aurions aimé voir ces même agents intervenir lorsque, il y a une quinzaine de jours, une personne a été agressée par arme blanche à la faculté des sciences économiques et de gestion », ajoute-t-il. Enfin, les orateurs se disent « déterminés à maintenir la pression jusqu'à la satisfaction des revendications pédagogiques et le départ du chef du département et de son adjoint »