Un nouveau-né de sexe masculin a été enlevé, avant-hier en début d'après-midi, au service de gynécologie obstétrique, à l'heure des visites, avons-nous appris de sources sécuritaires. Selon la déposition de la mère du bébé, originaire de Oued Zenati (wilaya de Guelma), c'est une jeune femme portant une blouse blanche qui s'est présentée dans la salle qu'elle partage avec une autre femme pour un vaccin pour son enfant car elle était sortante. Et c'est sa belle-mère, venue lui rendre visite, qui lui a remis le bébé vers 13h10 après avoir signifie à «l'infirmière» qu'il avait déjà été vacciné. Quelques moments après, la maman s'inquiète de ne pas voir son bébé, Belkhamsa Abdelmoumen, revenir. L'alerte a été donnée après que la mère eut fait appel au personnel médical. Ce dernier lui a expliqué que la vaccination du bébé s'est effectuée dans la matinée. Aussitôt, la panique s'est installée et les recherches engagées à la poursuite de la jeune femme, en vain. Saisie, la direction de l'hôpital a fait appel aux services de police et une enquête a été immédiatement ouverte. L'affaire a été confiée à la brigade criminelle dépêchée sur le lieu du kidnapping. Auditionnée, la femme qui partageait la chambre avec la mère de la victime du rapt a déclaré, aux éléments de la brigade criminelle, qu'«elle portait un pantalon noir et une blouse d'infirmière. Je reconnaîtrai le visage de la ravisseuse si on me présente sa photo». Ce grave incident renseigne on ne peut mieux sur l'insécurité qui caractérise les hôpitaux d'Algérie, notamment les services sensibles tels les maternités. En effet, en l'absence de caméra de surveillance, personne ne peut reconnaître la kidnappeuse et encore moins ses complices. En France, les bébés et leurs parents sont dotés de bracelets de sécurité munis d'une puce permettant un accès limité de la mère à son bébé. Malheureusement, ce n'est pas la première fois que des bébés sont volés ou enlevés à Annaba ou même à Alger. En 2009, l'hôpital pédiatrique de Sainte Thérèse avait vécu un incident similaire où un bébé avait été enlevé puis retrouvé abandonné dans la commune d'El Hadjar. Les kidnappeurs ont été condamnés. Le même mode opératoire avait été utilisé par une femme qui, en avril 2013, avait volé un bébé au service de maternité du CHU Mustapha Bacha, à Alger. L'auteur présumé est, selon la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), une femme qui s'était faite passer pour un médecin avec la complicité d'un chauffeur de taxi et d'une autre complice résidant dans la wilaya de Chlef.