Le titre obligataire d'Air Algérie entrera également en Bourse avant la fin de l'année. Le titre obligataire de la Société algérienne de l´électricité et de gaz (Sonelgaz) est introduit pour la première fois à la cotation en bourse d´Alger. Cette introduction qui a reçu, mardi dernier, l´accord de la Commission d´organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob), s´applique pour les obligations émises en mai 2005 par appel public à l´épargne. Cet emprunt obligataire public, d´une durée de six (6) années depuis mai 2005, avait drainé un montant de 15,9 milliards de DA qui contribue dans le financement du programme d´investissements de Sonelgaz, estimé annuellement entre 80 et 90 milliards de DA. Selon le directeur général de la Bourse d'Alger qui a animé hier, à cette occasion, une conférence de presse à l'hôtel Aurassi, l´obligation Sonelgaz a réuni les conditions d´admission à la cotation en Bourse, soit un encours de l´emprunt obligataire supérieur à 100 millions de DA le jour de l´introduction et une diffusion à plus de 100 détenteurs de ces titres. Le comité de négociations de la Société de gestion de la bourse des valeurs (Sgbv) a fixé, pour sa part, le cours de référence de la première séance de négociations de l´obligation de Sonelgaz à 101,10% à son introduction en bourse. Les obligations de cette entreprise, dont la valeur minimale est de 10.000 DA, sont assorties d´un taux d´intérêt progressif de 3,5% pour la première année et de 7% au bout de la 6ème année. Il y a 21 ordres d'achat et de vente qui ont été enregistrés. Quant à la quantité totale demandée, elle est de l'ordre de 3197 lots alors que celle offerte à la vente de 1500 lots. Par ailleurs, l'introduction de l'emprunt obligataire Sonelgaz en bourse ne signifie guère d'abandonner l'idée de l'augmentation des tarifs d'électricité. C'est ce qu'a affirmé pour sa part M.Choual, directeur financier de Sonelgaz. L'augmentation des tarifs d'électricité s'avère, selon lui, plus que nécessaire dans l'objectif de développer le secteur. «Cette introduction met fin à une période de morosité qui dure depuis 5 ans et caractérisée par une absence totale d'introduction», a déclaré M.Makhlouf. Force est de constater qu'en Algérie, l'activité boursière est quasiment absente. Selon les chiffres avancés, l´activité boursière est passée de 108 millions de DA en 1999 à 720 millions de DA en 2000 avant d´amorcer une dégringolade des transactions boursières jusqu´à atteindre, en 2005, le niveau insignifiant de 4 millions de DA. Les raisons sont attribuées non seulement au nombre insignifiant des titres cotés (3 ou 4) mais aussi à la faiblesse des taux de rendement des actions qui se situaient à des niveaux inférieurs aux taux créditeurs servis par les banques. La distribution souvent irrégulière des dividendes est, également, à l´origine de cet échec, tout comme la mauvaise évaluation des entreprises introduites en Bourse. Il y a le cas d´Eriad-Sétif dont les évaluateurs avaient occulté, à l´époque, l´exceptionnel boom qu´allait connaître l´activité de minoterie avec la création de nouvelles entreprises privées concurrentes. Ce marché fortement concurrentiel s´était traduit pour Eriad-Sétif par la passage d´un résultat bénéficiaire de 2 milliards de DA en 2000 (année de sa première cotation en bourse) à des pertes de près de 1,5 milliard de DA en 2005. Donc, le succès rapide et important du marché obligataire avec près de 120 milliards de dinars levés au cours de ces 3 dernières années vient en quelque sorte secourir l'activité boursière qui a du mal à démarrer. D'ailleurs, le directeur général de la Bourse d'Alger a annoncé, hier, l'entrée en Bourse, avant la fin de cette année, du titre obligataire d'Air Algérie.