Si la cotation des obligations assimilables du Trésor semble avoir donné «un peu de profondeur» au marché boursier, jugé en léthargie, le compartiment actions, lui, est resté figé. La Bourse d'Alger continue de végéter. La contribution du marché financier dans le financement de développement de l'économie nationale reste très modeste, plus de dix années après le démarrage de l'activité de la Bourse d'Alger. Les niveaux d'activité des marchés primaires et secondaires dégagent, depuis l'année 2000, des résultats insuffisants. Si la cotation des obligations assimilables du Trésor semble avoir donné «un peu de profondeur» au marché boursier, jugé en léthargie, le compartiment actions, lui, est resté figé. Et une Bourse- sans le compartiment action- n'en est une. Le rapport de la Commission de Surveillance des opérations de Bourse, gendarme de la Bourse, indique que l'année 2009 n'a enregistré aucune nouvelle émission d'actions; le compartiment action de la bourse d'Alger comporte deux titres seulement après le retrait de Eriad Sétif. Il s'agit de : EGH El Aurassi et du Groupe Saidal. Pour rappel, le titre Eriad Sétif a fait l'objet d'une offre publique de rachat concluante en 2006. Le volume des ordres présentés sur le compartiment actions pour l'année 2009 est de 748.828 ordres (achat et vente), soit une diminution par rapport à l'exercice 2008 de 708.211 ordres. Le montant global transigé (tous titres confondus) pour l'exercice 2009 est de l'ordre de 13.891.895 DA, soit une diminution en valeur de 7.522.950 DA. Le volume global transigé (tous titres confondus) pour l'exercice 2009 s'élève à 34.700 titres, soit une diminution de 17.403 titres. L'exercice 2009 a aussi connu une régression des séances fructueuses pour El Aurassi. Le nombre de séances fructueuses est passé de 51 à 33, soit une diminution de 18 séances. A son tour, le titre SAIDAL a connu une légère baisse (une séance). Boudée par les entreprises, la Bourse totalise une capitalisation dérisoire qui ne dépasse pas les 6,55 milliards de dinars. Même le marché des obligations semble patiner, après avoir connu un engouement. Le rapport de la COSOB indique que durant l'année 2009, la Commission a délivré deux visas sur deux notices d'informations, portant sur un montant de 31 milliards de dinars, contre trois visas accordés en 2008, portant sur une émission d'un montant de 44,3 milliards de dinars. Le premier visa a été accordé sur la notice d'information simplifiée du Groupe SONELGAZ pour un montant d'émission de l'ordre de 25 milliards de dinars ; le second a été accordé au Groupe ETRHB Haddad qui se présente pour la première fois sur le marché obligataire, pour un montant de six milliards de dinars. Durant cette année, il est également constaté -l'arrivée à échéance- de trois emprunts obligataires. Il s'agit des emprunts obligataires émis par Air Algérie, Eepad et Sonelgaz. Pour Air Algérie, il s'agit de deux emprunts obligataires d'un montant global de 5,81 milliards. Le premier, échu le 1 avril 2009, est d'un montant de 2,6 milliards et d'une maturité de 5 ans. Le deuxième emprunt est d'un montant de 3,21 milliards de DA, d'une maturité de 5 ans, qui a échu le 20 décembre 2009. Concernant Eepad, il s'agit de la première tranche de l'emprunt obligataire Eepad, d'un montant de 300 millions de dinars qui a échu le 3 juin 2009. S'agissant de la Sonelgaz, devenue un émetteur régulier sur le marché, c'est le premier emprunt obligataire du Groupe qui arrive échéance sur les onze emprunts que compte l'émetteur. D'un montant de 8 milliards de DA, il a une maturité de 5 ans et il est arrivé à terme le 27 décembre 2009. Il a levé jusqu'à présent 87,55 milliards (dont deux emprunts grand public) d'un montant de 45,9 milliards de dinars cotés à la Bourse d'Alger. Ce constat exprime sa politique de financement en vue de répondre aux besoins d'un vaste programme d'investissement dans la production et le transport de l'électricité. Le rapport évoque un autre visa accordé par la COSOB, en 2009, à Sonelgaz, et qui concerne un emprunt obligataire constitué de deux tranches. La première tranche porte sur 10 milliards de dinars pour une durée de 9 ans et d'un coupon de 3,75%. La deuxième tranche porte sur 10 milliards, pouvant être porté à 15 milliards, d'une maturité de 11 ans et d'un coupon de 4%. La COSOB précise que l'emprunt en question n'a pas été levé durant l'année 2009, la société dispose d'un délai de 12 mois à partir de la date d'octroi du visa pour procéder à l'opération d'émission de l'emprunt. Il y a eu aussi l'emprunt obligataire du Groupe ETRHB. En s'adressant au marché financier, le groupe ETRHB HADDAD devient la quatrième entreprise du secteur privé à émettre un emprunt obligataire. Les fonds levés, par adjudication et d'un montant de 6 milliards de dinars, vont servir au financement des investissements important. La Cosob signale que cet emprunt est garanti par des hypothèques faites sur le terrain et le siège du groupe sis à Dar El Beida dont la valeur marchande est estimée, selon une étude d'expertise foncière, à 7,28 milliards de dinars. Du coup, l'encours global des obligations disponibles s'élève au 31 décembre 2009, à 179,16 milliards de dinars contre 184,91 milliards de dinars en fin de l'année 2008, soit une baisse de l'ordre de 3,11%. Quant à l'encours des obligations cotées, il se situe- en fin de l'année 2009- à 84,04 milliards de dinars contre 81,68 milliards de dinars, soit une augmentation de 2,36 milliards, ce qui représente l'emprunt obligataire grand public de la Spa DAHLI.