Le travail de l'APC est entaché par des divergences qui pénalisent en premier lieu les citoyens de la commune. La commune de Mohammadia connaît un blocage depuis l'investiture des nouveaux élus de l'Assemblée. Cette situation est décriée par un certain nombre d'élus qui se disent majoritaire à l'Assemblée. «L'APC est gérée par le président de l'Assemblée et deux élus seulement. Le premier est chargé des affaires sociales, le second de l'environnement et de la santé», affirment ces élus frondeurs. «Le travail de 16 membres de l'Assemblée est supplanté par seulement deux membres et le président. Cette situation ne peut pas favoriser un travail efficace et pérenne», poursuivent-ils. Par ailleurs, ces membres reprochent au président de l'APC des agissements qu'ils considèrent comme étant des griefs, dont son manquement à l'article 22 du code de la commune. «Contrairement à ce que prévoit cet article de loi, le président de l'APC s'est abstenu d'intégrer des points supplémentaires dans les suggestions des 16 élus», affirment-ils. Et d'ajouter : «La commission de recrutement a été installée sans la participation de tous les élus. Seuls les deux élus favorisés par le maire ont participé à cette commission. La présidence a été attribuée à l'élu chargé des affaires sociales. L'élu chargé de l'environnement a été désigné comme membre. Quant aux autres membres, ils ont été simplement marginalisés, y compris l'élu chargé de l'administration et des finances.» Outre ces écarts dans la gestion des affaires de la municipalité, ces élus de l'Assemblée font état d'autres dépassements : «La commission devant étudier et recenser les vieilles bâtisses de la commune a été créée en porte-à-faux avec l'article 33 du code communal. La liste des bénéficiaires des locaux dits du président de la République a été établie de manière unilatérale. La plupart des enveloppes budgétaires destinées à la réalisation de différents projets ont été modifiées sans le consentement des élus. Le président de l'Assemblée introduit également des points dans les ordres du jour des délibérations sans passer par les commissions, etc.» Et de poursuivre : «Suite à ces dépassements qui ne sont d'ailleurs nullement exhaustifs, nous avons officiellement demandé la tenue d'une plénière extraordinaire afin de revoir toutes les commissions de l'Assemblée. Le président avait alors exprimé son adhésion, pour se rétracter ensuite on ne sait d'ailleurs pour quelles raisons.» Le président d'APC, Khaloui Belaïd, s'en défend énergiquement : «Toutes ces soi-disant lacunes retenues contre ma gestion n'ont aucun fondement. De prime abord, je tiens à affirmer que ces élus ne sont pas majoritaires, ils ne représentent, à vrai dire, que leur propre personne. Quant au fait que je les ai marginalisés, il n'en est rien, car à maintes reprises je les ai invités à prendre part au travail au sein de l'Assemblée ou au niveau des commissions, ils ne veulent apparemment pas s'impliquer dans le cadre d'un travail réglementaire. Leur souci majeur est ailleurs. Je leur dis à travers cette occasion qui m'a été donnée que la population de Mohammadia nous a accordé sa confiance pour la servir et non pour nous servir». «Je travaille avec les élus qui viennent tôt le matin au bureau, ceux qui font la grasse matinée jusqu'à 11h ne peuvent prétendre à une quelconque participation. J'ai eu l'occasion lors d'Assemblées générales ordinaires et extraordinaires d'expliquer à ces élus les tâches qui sont les nôtres, je leur ai d'ailleurs proposé des postes, mais ils ne veulent pas entendre raison», conclut le président d'APC.