N'ayant pas digéré leur élimination de la Coupe du monde par l'Algérie, les responsables de la Fédération burkinabé n'ont pas trouvé mieux que d'alimenter la rumeur et bercer la population avec de faux espoirs sur une éventuelle qualification sur tapis vert. Le président de la FBF lui-même a annoncé qu'il allait formuler des réserves à la FIFA pour protester contre la participation du capitaine d'équipe, Madjid Bougherra, lequel se trouverait sous le coup d'une suspension pour cumul de cartons. Le président de la Fédération burkinabé a affirmé que «Majic», auteur du but de la victoire, avait écopé d'un avertissement contre le Mali et qu'il était en train de vérifier s'il avait écopé d'un deuxième carton au match aller à Ouagadougou contre l'équipe de son pays. La déclaration du premier responsable du football au pays des Etalons a fait le tour de l'Algérie à travers tous les canaux médiatiques. Tout le monde en parle. Que s'est-il réellement passé ? Bougherra avait effectivement écopé d'un carton contre le Mali, mais pas face au Burkina Faso. L'arbitre du match aller, le Zambien Janny Sikazwe, n'avait mentionné sur la feuille de match que les deux joueurs Guedioura et Belkalem qui n'ont d'ailleurs pas joué le match retour, mardi passé à Blida. La feuille de match en fait foi et c'est le seul document valable pour toute réclamation. La presse burkinabé est allée plus loin dans son commentaire, critiquant sévèrement l'arbitre sénégalais Badara Diatta qui avait, selon elle, fermé les yeux sur un tacle dangereux de Bougherra qui aurait nécessité une expulsion et pas seulement un avertissement, et qu'il n'avait pas comptabilisé le temps additionnel à la fin de la rencontre. Les règlements sont clairs dans ce cas de figure ; ils stipulent que l'arbitre est seul maître sur le rectangle vert et que c'est à lui que revient le dernier mot pour décider de la nature de la sanction et de la fin de la partie. Ce qui explique d'ailleurs pourquoi dans tous les matches, le tableau d'affichage s'arrête au temps réglementaire (90 minutes) et non au-delà. Les décisions de l'arbitre ne seront jamais changées, comme cela a été le cas au match aller lorsque l'arbitre avait accordé un penalty imaginaire à l'équipe hôte contre Belkalem, lequel non seulement n'avait pas touché le ballon de la main, mais n'était même pas à l'intérieur de la surface de réparation. La FIFA a toujours défendu l'autorité de l'arbitre et cela continuera encore malgré l'introduction de la technologie dans le football. Quand au Burkina Faso, qui est sur une courbe ascendante, il finira sans doute par se qualifier un jour à une phase finale de Coupe du monde. Mais pas cette fois-ci.