Beaucoup de problèmes, notamment d'ordre financier et bureaucratique, ont retardé la livraison, dans les délais, de ce port tant attendu, dont pourtant le taux d'avancement des travaux en est à 90%. Petit joyau de plaisance, dont la fiche technique fait montre d'une future réalisation touristique, en plus du rôle qu'il aura à jouer au profit des pêcheurs de la région, le port d'El Aouana est, depuis cinq ans, l'ombre d'un projet qui s'agite dans une mer houleuse. Et pour cause, prévue pour un délai de 18 mois, cette infrastructure pas aussi grande qu'un port, qui a un plan d'eau de 8 ha et un terre-plein de 5 ha, avec des jetées est et ouest de 348 et 366 m et une passe d'entrée de 10 m, a de loin dépassé cette échéance. L'on se rappelle que son lancement a été précédé d'un coup de pub qui a fait oublier le manque criard d'infrastructures touristiques et, surtout, de plaisance, dans cette ville de beauté qu'est El Aouana. Le passage des ministres des Travaux publics et de la Pêche et des Ressources halieutiques, où ils ont pu constater le retard qu'enregistre ce projet, ou encore les avertissements du wali, n'ont rien changé à une donne, devenue une habitude, quand il s'agit du non-respect des délais des différentes opérations en cours de réalisation dans la wilaya. A ce jour, les travaux, même s'ils sont à un taux d'avancement de 90% du taux, sont toujours en cours. Des engins sont encore là pour rappeler que ce port est encore en souffrance. Après sa livraison, il faudra songer à son équipement et à sa mise en service officielle. Quand ? On ne sait pas trop même si à El Aouana on s'impatiente de le voir livré à brève échéance. D'une capacité de 210 embarcations pour les chalutiers, les sardiniers et les petits métiers de pêche, ce port est attendu pour voir ériger sur son espace des cafés-restaurants et un parking pour lui donner une vocation de plaisance. Sa réalisation a été confiée, en 2008, à une entreprise luso-brésilienne. Des problèmes liés à l'approvisionnement en enrochements, à des difficultés de financement dues à la réévaluation du coût de l'opération, en plus de certaines difficultés d'ordre administratif aux relents bureaucratiques, ont retardé sa livraison dans les délais.