La première rencontre nationale de la Fédération nationale des hôteliers (FNH) a eu lieu hier à Alger sous le thème «Hôtellerie en Algérie : état des lieux et perspectives». Cette rencontre a été consacrée à l'examen des moyens à même d'améliorer les services hôteliers, notamment l'hébergement et la restauration, et à l'identification des problèmes afin de leur apporter les solutions adéquates. Thème d'une extrême importance d'autant plus que comme l'a fait remarquer Mohamed Amine Hadj Saïd, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, «aujourd'hui, il ne suffit plus de satisfaire le client, mais le véritable défi consiste à le fidéliser et à l'utiliser comme relais de promotion des destinations et des produits. Dans le passé, un consommateur satisfait pouvait persuader 10 autres consommateurs alors qu'un consommateur insatisfait pouvait en dissuader 100 autour de lui, aujourd'hui avec les TIC, internet et les réseaux sociaux, ces chiffres peuvent être multipliés par 1000, voire plus». En fait, Il s'agit de s'inscrire dans un processus d'amélioration continue, en relevant continuellement les seuils minimaux d'exigence. Karim Cherif, président de la Fédération, a affirmé : «Nous devons faire, en toute conscience, notre autocritique pour évacuer certains préjugés sur le manque de professionnalisme de certains exploitants hôteliers. L'augmentation substantielle des infrastructures touristiques est un moyen, par le biais de la concurrence et de l'émulation, d'améliorer la qualité de la prestation sous toutes ses formes, mais aussi de participer à la baisse des prix.» Il a fait des observations sur la configuration du parc hôtelier dans notre pays : sur les 1250 hôtels en exploitation (98 000 lits), le secteur public ne représente que 5% du parc avec 68 établissements hôteliers et une dizaine de stations thermales. Cette tendance, avec les 750 projets d'investissements hôteliers (86 000 lits), en réalisation à l'horizon 2015, va accentuer la prédominance du secteur privé. Selon lui, «il reste encore beaucoup à faire pour améliorer notre secteur. Un climat des affaires à améliorer, des lourdeurs bureaucratiques, la problématique de l'interdépendance à d'autres secteurs d'activité, les mentalités qui doivent intégrer la dimension moderniste du tourisme et bien d'autres pesanteurs sont des facteurs qui ralentissent l'émergence et le développement de notre secteur». La Fédération, au même titre que toutes les autres corporations et acteurs dans la chaîne touristique, veut jouer un rôle dans le développement du secteurs mais elle ne pourra le faire pleinement que si elle arrive, d'abord, à rassembler pour devenir une force de propositions, peut-être pas totalement écoutée mais au moins entendue avec une vision et des programmes. Une convention de partenariat a été signée entre l' ONAT et la FNH pour la promotion du tourisme domestique. «C'est une formule que nous avons trouvée pour répondre favorablement aux souhaits des clients algériens», a déclaré Selatnia Mohamed Cherif, directeur général de l'ONAT.