Qualifié par M. Marek Skolil, ambassadeur de la délégation de l'Union européene en Algérie, de domaine «stratégique», auquel son organisme porte «un vif intérêt» et est «engagé dans l'accompagnement du gouvernement dans sa réforme», le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique se doit, a-t-il soutenu de rechercher «l'efficacité et l'excellence», tout en tenant compte de la création de «solides liens universités-entreprises». Selon le professeur Djekoun Abdelhamid, recteur de l'université Constantine 1 qui s'exprimait, jeudi en marge du séminaire de visibilité portant sur l'état d'avancement du «programme d'appui à la politique sectorielle de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique (PAPS-ESRS)», celui-ci a débouché sur la signature de plusieurs contrats entre les deux partenaires. Cofinancé, en effet par l'UE et le MESRS, ce programme lancé en 2011, cible «l'accompagnement et le soutien des principales réformes du secteur engagées par l'Etat dans le but d'améliorer la qualité de l'enseignement». Intervenant dans le même ordre d'idées, l'ambassadeur de l'UE en Algérie qui soutient que ce domaine a une portée «stratégique» aux yeux de l'UE, d'où, affirme t-il «le fort engagement» de sa structure, qui vise, en premier lieu, à travers l'échange de savoir-faire et le partage d'expériences à «soutenir la modernisation du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique». Et ajoute-t-il : «à accompagner les réformes en cours tout en développant des partenariats pérennes entre les deux rives de la Méditerranée». En ce sens, 15 universités pilotes en Algérie ont été retenues à cet effet, a indiqué M. Djekoun. Aussi et parallèlement à ce programme, a estimé Marek Skolil, «un autre programme de coopération dans le secteur de l'emploi et ce, afin d'encourager et soutenir la coopération étroite mais indispensable, qui doit exister entre le secteur des universités et celui des entreprises est capital». En ce sens, a-t-il révélé, «un programme portant sur la liaison université-entreprise sera initié par l'UE en 2014». «Il est clair que le premier souci pour l'Europe et le gouvernement algérien est de faire en sorte que ce nombre important d'étudiants ait un avenir et une carrière». Le programme «Patrimoine» pour la restauration du palais du Bey Abordant les différents aspects de la coopération entre l'Algérie et l'Union européenne, Marek Skolil a révélé en marge de cette rencontre qu'un programme spécial «patrimoine»a été initié entre les deux partenaires et concernera trois sites : La Casbah d'Alger, le Palais du Bey à Constantine et un site sis à Batna. Selon lui, le programme patrimoine «ne concerne pas seulement les vieilles pierres importantes, qu'il ne faut pas d'ailleurs remarque-t-il, sous-estimer, car c'est ce qui fait notre identité mais également plusieurs autres volets».Aussi, il annoncera que «l'UE va contribuer à travers le programme patrimoine aux travaux de restauration du Palais du Bey de Constantine». Définissant les différents aspects de ce partenariat, il précisera que «ce projet ne concerne pas que la restauration physique du site mais a un volet transfert de savoir-faire et de techniques très particulières notamment dans la restauration des polychromes avec à la clé des métiers qui se développent. Une constance dans nos programmes de coopération avec l'Algérie, à ce que les partenariats correspondent aux besoins de 2013. Et surtout à ne pas nous limiter à un domaine en soi mais toujours penser à ce que cela va apporter, en termes d'opportunités pour les jeunes et de développement des métiers et des emplois car c'est l'un des défis majeurs de votre pays comme d'ailleurs en Europe».