Les 15 familles qui occupent toujours la bâtisse sise au 3, rue Mohammed Aït Ameur (Ex-Curie) de Bab El Oued, ont été réveillées, hier matin, par des bruits d'effondrement du plafond du dernier étage de l'immeuble. Une grande panique s'est emparée des propriétaires qui ont crû, indique-t-on, à l'écroulement de toute la bâtisse. Il faut noter que cette construction est complètement ébranlée : murs largement fissurés, plafonds partiellement effondrés, des parterres abaissés et des escaliers qui risquent de s'écrouler à tout moment. La détérioration du plafond du dernier étage, dont des lambeaux se sont faufilés à travers les escaliers pour atteindre le premier niveau, n'a cependant pas causé de victimes. Mais la psychose était tellement forte que les concernés ont préféré donner l'alerte. L'on apprend que 10 familles ont été placées, au lendemain du séisme du 21 mai 2003, dans des chalets en attendant d'être relogées. Il reste que la situation des 15 autres familles est très critique vu l'état de délabrement très avancé de l'immeuble qui fait face au siège de l'APC de Bab El Oued. Une délégation des propriétaires, indique un résidant, s'est rendue, juste après l'incident, au siège de la wilaya déléguée de Bab El Oued pour demander audience au premier responsable. Ce qui n'a pas été le cas puisque les résidants ont été entendus par la secrétaire « qui s'est contentée de prendre note des doléances des familles ». Par effet de contagion, les 7 familles, qui résident dans la bâtisse n°5 de la même rue, ont tenu à soutenir leurs voisins, mais aussi revendiquer leur évacuation. C'est que la famille de Farid et ses voisins « qui ont pris le risque de vivre dans des logements délabrés faute de mieux », demandent à être recasés au moins dans des chalets. Toutes les autorités ont été saisies au sujet de cette bâtisse « techniquement morte » : « Nous sommes des candidats à la mort », s'écrit un jeune habitant. Plusieurs personnes interrogées s'accordent à dire que les pouvoirs ne s'empressent pas quant à la prise en charge de leurs doléances. Nous avons tenté vainement de contacter le président de l'APC et le wali délégué.