Un budget de 1,6 milliard de dinars vient d'être dégagé pour la réhabilitation d'un nouveau lot d'immeubles qui concernera, entre autres, tout le pourtour de la place du 1er Novembre. La réhabilitation du vieux bâti est une question délicate qui revêt un intérêt tout particulier à Oran-ville, comptant d'innombrables immeubles recélant des trésors architecturaux mais se trouvant, pour la plupart, dans un piteux état. Dans cette optique, l'OPGI a organisé deux journées d'études à l'Hôtel Royal, qui ont débuté hier et devront se clôturer aujourd'hui. Ont pris part à cette manifestation, en plus des entreprises chargées de réhabiliter les immeubles, des associations activant dans le domaine du patrimoine ainsi que des spécialistes dans le domaine de la restauration et des universitaires venus de tout le pays. On apprendra, pour commencer, que l'Etat vient d'allouer un budget d'un milliard six cents millions de dinars pour la réhabilitation d'un nouveau lot d'une centaine d'immeubles, ainsi qu'une autre enveloppe de 100 milliards de dinars pour l'amélioration urbaine à Oran. C'est ce qu'a déclaré le wali d'Oran, qui a également parlé d'un avis d'appel d'offres, dont son lancement est prévu d'ici le 15 janvier prochain. De nouvelles entreprises, notamment polonaises, françaises et italiennes, devront postuler. «Cet avis d'appel d'offres est lancé à toutes les entreprises désireuses de travailler à Oran. Plus elles seront nombreuses, plus cela fera jouer la concurrence, et de ce fait, la ville d'Oran en tirera le meilleur profit. On n'impose qu'une condition : que ces entreprises aient un savoir-faire, et qu'elles ne rechignent pas à le transférer à la main-d'œuvre locale», dira le wali. Pour ce qui est du nouveau lot d'immeubles à réhabiliter, il ciblera, entre autres, tout le pourtour de la place du 1er Novembre. Ainsi, tous les immeubles entourant l'ex-place d'Armes seront réhabilités de fond en comble. Cela dit, il faut préciser que cette place, l'une des plus grandes de la ville, abrite également le Musée de l'Armée. En 2011, une décision a été prise pour que l'armée déménage de la place, et cela, afin d'élargir celle-ci et la doter d'un pont en bois, destiné aux piétons et qui devra relier le futur siège de l'APC d'Oran (Chateauneuf). La question qui se pose est donc la suivante : Est-ce que le projet de la réhabilitation des immeubles de la place du 1er Novembre devra aussi inclure le déménagement du Musée de l'Armée et, de facto, l'agrandissement de la place ? Le directeur de l'OPGI, auprès de qui nous nous sommes approché, n'a pas souhaité répondre à cette question, avançant qu'elle n'est pas de ses prérogatives. Dans un autre registre, on apprendra que la politique du gré à gré est désormais révolue, et que, dorénavant, toutes les entreprises qui souhaitent travailler dans la réhabilitation à Oran devront être couvertes contractuellement. Il n'est pas sans dire, en effet, que les entreprises déjà sur le terrain (italiennes et espagnoles) n'ont signé de contrats que pour 73 immeubles à rénover, et ont entamé la rénovation d'autres immeubles, sans signer de contrat. Lancée depuis déjà quelques années, l'opération de réhabilitation du vieux bâti à Oran concerne 600 immeubles, sans compter le nouveau lot qui vient d'être décidé par les autorités. Toutefois, à ce jour, pas plus d'une vingtaine d'immeubles ont été réhabilités entièrement. «Il faut 7 à 8 mois pour finir de réhabiliter un immeuble, et à présent, 700 sont au programmés. Si on reste dans ce même rythme, le parachèvement de la réhabilitation de l'ensemble des immeubles d'Oran se fera dans quelques décennies. D'où l'urgence d'accélérer la cadence», nous dira un spécialiste averti.