C'est ce qui ressort du dernier rapport global 2006 de l'Organisation internationale du travail (OIT) intitulé « La fin du travail des enfants : un objectif à notre portée ». Le rapport, dont une copie est parvenue à notre rédaction, indique que le nombre effectif d'enfants qui travaillent à travers le monde a « chuté de 11% entre 2000 et 2004, en passant de 246 millions à 218 millions ». « A l'allure actuelle du déclin, si l'élan mondial pour éradiquer le travail des enfants perdure, le travail des enfants dans ses pires formes pourrait être éliminé en 10 ans », ajoute le rapport. Il a souligné que le nombre d'enfants et de jeunes, âgés de 5 à 17 ans, astreints à des travaux dangereux, a diminué de 26% pour atteindre 126 millions en 2004 contre 171 millions lors de la précédente estimation. Selon le rapport, cette baisse est encore plus accentuée parmi les enfants les plus jeunes : elle atteint 33% dans la tranche d'âge 5-14 ans. « En dépit des progrès considérables réalisés dans la lutte contre le travail des enfants », l'OIT souligne l'importance du « combat qui reste à mener », en particulier dans l'agriculture, « où sept enfants sur dix (y) travaillent ». L'Organisation internationale du travail a encore indiqué que « d'autres défis impliquent d'aborder l'impact du sida dans le problème du travail des enfants et d'examiner de près les liens entre travail des enfants et emploi des jeunes ». Pour l'OIT, « atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) de l'ONU d'ici 2015 serait une aide supplémentaire dans la lutte contre le travail des enfants ». La répartition géographique de ce recul fait ressortir que c'est la région Amérique latine et Caraïbes qui affiche les progrès les plus remarquables avec 5% seulement des enfants qui sont aujourd'hui astreints à un travail, soit deux tiers de moins que quatre ans auparavant. En revanche, l'Afrique subsaharienne, où la croissance démographique, le VIH/sida et le travail des enfants atteignent des niveaux alarmants, occupe la queue du peloton. Selon la convention 138 de l'OIT, l'âge minimum d'admission à l'emploi ne doit pas être inférieur à l'âge minimum auquel cesse la scolarité obligatoire. Parmi ses champs d'intervention, l'OIT intervient dans l'application de ses normes, l'amélioration de l'efficacité de l'inspection du travail, l'instauration de la scolarité obligatoire, les campagnes de sensibilisation et le renforcement de la solidarité internationale avec les pays en développement. Le cas Algérie En Algérie, les derniers chiffres à propos de la santé publique estiment que la mortalité infantile est descendue de 142,0 pour mille en 1970 à un taux très appréciable de 30 pour mille en 2005. Parallèlement, le taux de mortalité chez la femme qui était de 230 pour mille en 1989 a baissé en 2004 à 99,5, ce qui est acceptable, ont estimé des responsables de la santé publique.