La tension est montée d'un cran dans la nuit de mercredi à hier à la cité universitaire des filles, près de la faculté des sciences (ex-Inim) de l'université de Boumerdès. Des centaines de résidentes se sont rassemblées à l'extérieur de la cité jusqu'à une heure avancée de la nuit en signe de protestation contre les mauvaises conditions d'hébergement. Cette action intervient après plusieurs jours de grève, observée par les concernées afin de réclamer le départ de la directrice, à laquelle elles reprochent «de faire la sourde oreille» à leurs revendications. Un contingent des forces de l'ordre s'est déplacé sur les lieux de la protestation et des affrontements ont failli éclater entre les protestataires et les agents de sécurité. «Notre cité est dépourvue de tout. Elle compte dix pavillons, mais il y en a qu'un seul qui est doté de douches, qui ne sont ouvertes qu'une heure par jour. Les autres sont toutes fermées pour des raisons que nous ignorons», déplore une résidente, originaire de Batna. D'autres étudiantes se plaignent de la mauvaise qualité des repas, précisant avoir fermé le restaurant depuis quatre jours pour demander leur amélioration. Selon elles, les appareils de chauffage installés dans les chambres n'ont été mis en marche qu'après l'entame de la grève. Les résidentes s'élèvent également contre la fermeture de la bibliothèque et le manque de connexion internet. «Le cyber qui se trouve dans notre cité est très exigu. Parfois, nous faisons la queue durant plus d'une demi-heure pour nous connecter. Nous avons réclamé l'installation du réseau wifi, en vain», enchaînent certaines résidentes, en soulignant avoir décidé de poursuivre la grève jusqu'à la prise en charge de leurs doléances. Toutes nos tentatives de joindre la directrice pour avoir sa version sont demeurées vaines.