Il ne fait plus bon de vivre à la cité universitaire Réhahlia d'Oued Aïssi. Les résidents sont confrontés à de multiples problèmes. Ils vivent dans de mauvaises conditions d'hébergement, d'hygiène et de restauration. Le problème de l'insécurité demeure leur souci majeur. Des incidents se renouvellent et un climat de peur s'installe chaque jour. « Des étudiants qui se retrouvent le soir à la salle de lecture de la résidence pour se connecter à l'internet avec leurs propres micro-ordinateurs, font l'objet d'agression et de vol par des individus qui débarquent dans le noir à l'entrée de la salle », déplore un résident. Ainsi, dernièrement, un étudiant a été balafré au visage dans l'enceinte de ladite cité universitaire. Un autre, rappelons-le, qui s'est retrouvé face à des individus munis de couteaux, a échappé à la mort à quelques mètres des lieux. « Les vols sont fréquents ici », dit un autre étudiant. « D'ailleurs, on ne peut plus laisser des objets de valeur à l'intérieur des chambres. On risque de les perdre à jamais à tout moment », clame-t-il encore. A la résidence Réhahlia, la dégradation se voit pratiquement partout. Des débris, causés par les travaux d'étanchéité effectués récemment, et des matelas ainsi que des casiers usagés y trouvent toujours place. Dans certains pavillons, des néons et des chauffages des couloirs ont été subtilisés. Des escaliers ténébreux, murs troués et issues de secours fermées. Des douches inefficaces, des miroirs enlevés et des salles d'eau répugnantes, sans lumière, dégageant des odeurs nauséabondes. Des boites électriques éventrées. Il faut signaler aussi l'impressionnante meute de chiens errants qui déambulent à l'intérieur de la résidence. Le restaurant de la cité universitaire accuse un manque de chaises et de tables. Certaines de ses fenêtres ne s'ouvrent pas, d'autres ne se ferment plus et sans vitres. Le plus souvent, le service du dîner s'effectue dans une atmosphère de tension. Des chaines interminables agacent les résidents. Pour manger, il faut faire la queue peu avant 17h pour s'alimenter 2 heures plus tard. D'autre part, l'on déplore le manque, voire l'absence d'activités culturelles et artistiques à la résidence. Les résidents vivent plutôt dans la peur et l'angoisse. Par ailleurs, quelques mois après sa mise en service, la nouvelle résidence attenante à celle de Réhahlia, commence à se dégrader. En effet, à l'intérieur de la nouvelle infrastructure, des tuyaux de postes d'incendie ont été dérobés. Des robinets, des miroirs, des lave-mains et des vitres ont été enlevés.