Dans une déclaration datée du 31 mai et adressée à El Watan, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) se soulève contre « l'instrumentalisation de la justice contre toutes les actions légales entreprises par les syndicats autonomes » et apporte son soutien « indéfectible » aux coordinateurs régionaux du Centre, de l'Est et de l'Ouest mis sous contrôle judiciaire pour incitation à la grève. A ce titre, le président du SNPSP relève que « les syndicalistes interpellés ne sont en définitive que les porte-parole de décisions prises par les assemblées générales des enseignants du supérieur, autant donc faire passer tous les enseignants dans le collimateur de la justice ? ». A cet effet, le syndicat des enseignants du supérieur estime que « les pouvoirs publics affichent clairement leur disponibilité à considérer l'UGTA comme seul interlocuteur », alors que, lit-on encore dans cette déclaration, « conformément aux lois du pays et à la réglementation en vigueur relative à l'exercice syndical, ce syndicat en dépassement de mandat depuis 2005 (...) bénéficie malgré tout de la sympathie des autorités du pays et ses syndicalistes se permettent de recourir à des manifestations de rue, à l'image des travailleurs de la zone industrielle de Rouiba (...) en période ‘'d'état d'urgence'' ». Tout en apportant son soutien à ces derniers, le SNPSP dénonce, en revanche, « les deux poids, deux mesures et les tentatives clairement avouées de bâillonner le pluralisme syndical par l'instrumentalisation de la justice contre toute activité des syndicats autonomes ». Partant, le syndicat des praticiens de la santé publique lance un appel à tous les syndicats autonomes en vue de se concerter pour une prise de position commune « contre cet état de fait et pour un soutien massif aux représentants du CNES », de même qu'il interpelle le chef du gouvernement pour « mettre fin à cette gabegie ».