Défiant le ministère de la Santé et sa décision de saisir la justice pour « démobiliser » les syndicats autonomes du secteur, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a maintenu le mot d'ordre de grève conformément à l'appel lancé par son bureau national. « Pour le SNPSP, la grève continue tant que nous n'avons reçu aucune notification de la part du ministère de la Justice », a affirmé, hier, le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique dans une déclaration faite à El Watan. Le Dr Bensebaini a dénoncé, à cet effet, le fait que la tutelle ait saisi la chambre administrative du tribunal de Sidi M'hamed, qui a déclaré « illégale » la grève lancée par les quatre syndicats de la santé dans le cadre du débrayage de trois jours initié par la Coordination nationale des syndicats autonomes, au nombre de douze. « Le ministère de la Santé ne peut s'immiscer dans le travail du département de la justice, c'est pourquoi nous avons décidé (les praticiens de la santé, ndlr), de maintenir la grève des 24, 25 et 26 février, conformément à l'appel lancé par la coordination ». D'après notre interlocuteur, le mot d'ordre de grève a été « massivement suivi par les praticiens de la santé » à travers tout le territoire national où le taux de participation a atteint 80%, selon lui, à l'échelle nationale. « Le fax du ministère a provoqué l'effet inverse chez les médecins qui ont grandement répondu à l'appel du SNPSP », a soutenu, à ce titre, le Dr Bensebaini. Pour rappel, ces journées de protestation ont pour objectif la préservation du pouvoir d'achat des fonctionnaires, l'ouverture des portes du dialogue avec les syndicats autonomes, la révision de la nouvelle grille des salaires conformément aux aspirations des fonctionnaires, ainsi que l'amélioration des conditions de travail.