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Des emblèmes nationaux jetés parmi les immondices !
Décharge publique de Cap Falcon
Publié dans El Watan le 03 - 06 - 2006

La décharge publique de Cap Falcon, dans la commune de Aïn El Türck, ne cesse de défrayer la chronique. Et pour cause, des dizaines d'emblèmes nationaux de différentes tailles et a priori en bon état, ont été trouvés parmi les détritus domestiques et autres immondices.
Comment ces drapeaux ont-ils pu « atterrir » dans ces lieux et d'où proviennent-ils ? Le mystère reste entier. Pour quelle raison les a-t-on jetés ? La question demeure, elle aussi, sans réponse. La seule information dont nous disposons est qu'un camion non identifié a déchargé sa « cargaison » dans cette décharge. S'agit-il d'un geste irréfléchi ou d'une action concertée ? Il faut dire que cette décharge n'est pas à sa première frasque et les turcquois en ont eu pour leur compte avec des histoires toutes aussi rocambolesques les unes que les autres.
Des faits déroutants
En effet, deux ans auparavant, des milliers de dossiers de demande de visa espagnol, en bonne et due forme, avaient été retrouvées dans cette décharge. Une raison qui avait probablement précipité le départ de l'ex consul d'Espagne à Oran ainsi que d'un certain nombre d'agents des services consulaires ibériques. Un an avant ce malencontreux incident, le scandale venait cette fois-ci de la découverte de déchets humains, jetés pêle-mêle sans que l'on soit arrivé à identifier leur origine. Telle une traînée de poudre, la nouvelle avait fait le tour de la ville, jetant l'effroi parmi la population locale. La crainte des habitants était sans pareille car, des bovins paissaient dans cette décharge et dont le produit laitier était revendu pour la consommation. Une autre fois, ce sont des ustensiles de cuisine à l'état neuf et en quantité impressionnante qui y sont retrouvés. Ceci laissa planer le doute sur l'installation d'un commerce illicite et dont le « dépôt » était la décharge. Au regard de la taille de ces ustensiles de format industriel, on pouvait facilement imaginer qu'ils devaient provenir d'une cantine ou carrément d'une unité de production. Voilà une succession d'événements, en particulier celui des drapeaux qui constitue un fait gravissime car il s'agit de symboles sacrés, qui ne doit pas laisser indifférents les responsables locaux. Au moment où l'on parle de la délocalisation de ce dépotoir à ciel ouvert, une plaie au milieu d'un visage, bien des faits insolites s'y produisent régulièrement.


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