La petite localité de Ain ouarka, d'une centaine de familles, réputée pour ses eaux thermales et leurs effets thérapeutiques et dont le charme réside dans sa simplicité, reflète aujourd'hui une image qui heurte la sensibilité. Lors de notre dernier passage et contrairement à l'accoutumée, nous avons ressenti une certaine dégradation de ce site qui se veut touristique. Aux environs de l'unique bain, ce sont des odeurs nauséabondes qui nous ont assailli. En effet, à une dizaine de mètres seulement de cet établissement thermal, c'est une grande mare, d'une eau apparemment stagnante, entourée de roseaux, qui semble être à l'origine de ces émanations fétides. Une mare visiblement souillée par des eaux usées qui empestent l'atmosphère environnante, malgré la récente mise en service d'une remarquable station d'épuration par lagunage. Compte tenu d'un flux incessant de curistes venus de toutes parts et de l'étroitesse de cet édifice thermal, d'une construction banale qui semble à présent archaïque et inappropriée, usée par le poids des ans, dont les cabines à baignoire en béton sont vouées à des formes dégradées, l'hygiène et la salubrité laissent à désirer. Merveilleux site Pour un environnement plus favorable au tourisme de masse, d'aucuns jugent que des améliorations concrètes doivent être apportées aux thermes et de redessiner les contours de ce merveilleux site que la nature, nous dit-on, a minutieusement achevé. Ain Ouarka est une localité située dans un espace sans profondeur, entre de hautes montagnes mais logée dans un somptueux paysage, d'une extraordinaire beauté. Par son biotope et ses couleurs locales, celle ci dont les alentours de son lac sont truffés de mines de sel gemme, a été classée zone humide, d'une importance internationale et inscrite sur la liste Ramsar. Un site protégé, aux équilibres fragiles et dont il importe de tenir compte. Notons par ailleurs que depuis plusieurs mois déjà une splendide auberge est au service des touristes alors qu'une nouvelle station thermale et un centre de repos de 24 bungalows, dont les travaux ont été lancés par le ministère des Anciens Moudjahidine, sont en cours de réalisation.