Au moment où des campagnes de nettoyage sont menées, un peu partout à travers le pays, dans le cadre de l'opération « Blanche Algérie », la plupart des artères de la ville de Tindouf sont jonchées de détritus de tous genres, alors que des poubelles attendent longtemps leur levée. « On ne sait vraiment pas quelles sont les heures de passage des camions à ordures », répondent des riverains qui ajoutent que, souvent, certaines poubelles s'emplissent durant plusieurs jours avant d'être vidées. « Et l'on s'étonne, dira l'un d'eux, de la prolifération des moustiques ces derniers temps ». Un insecte qu'on ne connaissait presque pas à Tindouf et qui a tendance à investir, petit à petit, la ville. En plus d'un ramassage des ordures ménagères irrégulier, des citoyens ont tenu à signaler, à certains endroits, l'existence de petites décharges sauvages qui risquent de prendre de l'ampleur avec le temps. On évoquera, pour l'exemple, l'amoncellement d'ordures dans les environs de l'école primaire Anfari Sidla. Un riverain tiendra à préciser que ce cas a été porté à la connaissance des services concernés à plusieurs reprises. Un autre amoncellement, dans l'Oued, juste derrière le centre des finances, et bien d'autres, avec tous les risques que cela présente pour la santé publique. Par ailleurs, certaines ruelles, comme celle située en plein centre-ville, entre un des rares hôtels et la cité des 32 logements, sont tout simplement répulsives. Seul un petit troupeau de chèvres y trouve, apparemment, son compte. « Cela fait de la peine à voir, et dire que c'est une ruelle très passante », s'indigne un citoyen. Existe t-il un service de balayeur car on n'en voit pratiquement pas ? Que font les services concernés par le nettoyage de la ville ? Des questions que ne cessent de se poser des citoyens écoeurés par cet état de fait.