Le plan Lumière de la wilaya d'Alger a été abandonné l L'enveloppe allouée à l'opération qui devait être lancée du temps de l'ancien wali d'Alger, Mohamed Kebir Addou, a été désaffectée après les appels d'offres lancés. Les appels d'offres lancés, quatre en totalité, ont été infructueux. Le dernier était intéressant, mais le coût proposé représentait le double de l'enveloppe administrative allouée au projet qui était de deux milliards de dinars et inscrit à l'indicatif de la direction de l'urbanisme (DUC), chargée par l'administration de la wilaya du suivi de l'opération», a indiqué Miloud Boudali, directeur de l'Etablissement public de réalisation et de maintenance de l'éclairage public d'Alger (ERMA). Le plan, qui devait permettre la mise en lumière de certains édifices, prévoyait la prise en charge dans un premier temps de l'hypercentre historique, avant de toucher les quartiers limitrophes et, plus tard, la périphérie de la ville. Pas moins de 40 bâtiments publics devaient être concernés par ces opérations qui n'ont finalement touché que quelques rares bâtiments publics, tels que la Grande-Poste ou la wilaya d'Alger. Pourtant, le cahier des charges prévu pour le choix des concepteurs lumière a été rédigé grâce à l'assistance des Lyonnais, référence mondiale. L'offre, lancée après plusieurs reports en 2008, s'adressait aux entreprises nationales ou étrangères spécialisées dans le domaine de l'éclairage ayant les qualifications nécessaires. L'EPIC de la wilaya, ERMA, chargé de l'éclairage des communes de l'intra-muros et des grands axes routiers, a continué son travail malgré l'abandon de ce plan, vanté par son ancien promoteur, l'ancien wali Kebir Addou. «Le plan lumière est maintenant à notre niveau. Les crédits ont été certes désaffectés, mais on a commencé néanmoins par travailler sur ce plan. On a, en effet, inversé la procédure en créant l'école de la lumière qui a une triple vocation : formation, contrôle de la qualité et bureau d'études. Ouverte depuis avril dernier, cette école, implantée dans la commune de Zéralda, nous a permis de perfectionner une centaine d'agents de notre entreprise sur les problèmes liés à l'économie de l'énergie, à la maintenance et à la gestion de l'éclairage public», précise le directeur, M. Boudali. En plus de l'installation de points lumineux, les équipes de cet EPIC, dont le siège se trouve à Bourouba, se charge de la maintenance du réseau. «Nous avons commencé à rénover l'éclairage dans certaines artères, à la faveur du programme d'embellissement de la ville. L'opération se poursuit», assure-t-il. Et d'ajouter : «Une opération-pilote de numérotation des candélabres a été lancée à Kouba. Nous sommes en train de mettre en place une application avec nos propres moyens. Nous pouvons grâce au matricule connaître la durée de vie des lampes. Cette application, que nous avons nous-mêmes développée, nous a permis d'éviter d'acquérir un logiciel coûteux et difficile à mettre en œuvre. Nous faisons des tests pour l'installation d'un poste centralisé. Nous comptons rapatrier les informations grâce au téléphone mobile.» Créé après la restructuration de l'ex-CPVA, l'ERMA dont l'effectif est de quelque 500 agents, intervient dans 28 communes et des autoroutes. Le nombre de points lumineux (lampes) qu'il gère est de plus de 80 000, soit 60% du réseau total de la wilaya.