Les promesses du ministre de l'Enseignement supérieur n'ont pas apaisé la colère des enseignants qui ont décidé d'entamer une troisième semaine de grève. Réunis jeudi à Alger, les représentants des sections de la région Centre ont, en effet, confirmé les décisions de maintien de la grève prises la veille (mercredi) par les assemblées générales des sections syndicales du CNES. Cela, en prenant acte des « intentions » exprimées par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui s'est engagé à concrétiser, du moins, leurs augmentations salariales avant le mois de juillet. Les représentants du CNES dénoncent l'instrumentalisation de la justice qui a pour but, selon eux, d'entraver le libre exercice des libertés syndicales garanti pas la Constitution. Ils posent comme seul préalable à toute négociation avec les pouvoirs publics l'extinction des poursuites judiciaires engagées contre leurs collègues pour lesquels ils réaffirment leur solidarité pleine et entière. Les coordinateurs nationaux adjoints du Centre, Farid Cherbal, de l'Ouest, Mustapha Mechab, et celui de l'Est, Khaled Bessila, ont été interpellés la semaine dernière par la police puis ont été placés sous contrôle judiciaire. Toute en apportant leur soutien à ces derniers, les représentants du CNES exigent également l'arrêts des mesures administratives décidées à l'encontre des enseignants en grève. Les représentants du CNES appellent enfin à une réunion urgente de la coordination nationale de toutes les sections engagées dans le mouvement.