Nouvelle galerie : Bouffée d'art Les Ateliers Bouffée d'Art assuraient des initiations et des formations artistiques sous forme de cours libres. Cette activité qui connaît un grand succès, notamment auprès des enfants et adolescents, va s'étendre désormais à une galerie d'art qui sera inaugurée aujourd'hui, samedi 14 décembre, avec une exposition collective. Seize artistes algériens de renom y participent, apportant ainsi leur soutien à ce nouveau lieu de promotion artistique. Les animateurs de la galerie espèrent contribuer à l'enrichissement du réseau d'art de la capitale qui demeure dramatiquement insuffisant et à la dynamisation du marché de l'art. Adresse : Résidence Sahraoui, les Deux Bassins, Ben Aknoun, Alger (entrée supérieure). PARIS : Tahar Djaout La Maison de la Poésie à Paris a organisé hier un hommage à Tahar Djaout en collaboration avec les éditions Barzakh (Alger). Cet hommage s'est déroulé en présence du grand poète syrien, Adonis, de l'écrivain Louis Gardel qui fut l'éditeur de Djaout au Seuil, des poètes Tahar Bekri, Daniel Maximin, Hamid Tibouchi et Amine Khan, celui-ci ayant initié et coordonné l'ouvrage collectif Présence de Tahar Djaout (Barzakh, 2013). Au cours de cette rencontre, une lecture de textes a été assurée par le comédien et réalisateur, Lyes Salem, accompagné à la guitare par Mathias Duplessy. Il faut rappeler que l'année 2013 correspond au 20e anniversaire de l'assassinat de l'écrivain, poète et journaliste algérien. La Maison de la Poésie de Paris a été créée en 1983 par Jacques Chirac, alors maire de la capitale française, sur une idée de Pierre Seghers, poète et éditeur, grande figure de la résistance. Elle se définit comme un lieu de création, de diffusion et de rencontres autour de la poésie, essentiellement contemporaine. Son expérience a inspiré plusieurs pays. Il existe maintenant des Maisons de la Poésie un peu partout dans le monde. A quand une semblable à Alger ou dans une autre ville ?
BD : Titeuf a 20 ans Invité vedette de la dernière édition du Festival international de la Bande dessinée d'Alger, le dessinateur suisse, Zep, avait été remarqué par sa célébrité puis par sa grande simplicité et son humilité. Icône mondiale du neuvième art, son personnage fétiche, Titeuf, lui a valu plus de 20 millions d'albums vendus dans le monde avec des traductions en 25 langues, sans compter une sérié animée à la télévision, un long métrage au cinéma et d'innombrables distinctions comme le recherché Grand Prix du Festival d'Angoulême qu'il a obtenu en 2004. Aujourd'hui, le personnage de Titeuf, gamin terrible et attachant, a 20 ans sans avoir grandi d'un pouce, ni pris une seule ride. A cette occasion, les éditions Glénat publient un album-anniversaire riche de souvenirs et de découvertes. CINéMA : Teguia, le retour Le film Zenj Révolution (2013) de Tariq Teguia a reçu la semaine dernière le Grand prix Janine Bazin de la compétition internationale du 28e Festival international Entrevues Belfort du cinéma (France), selon une déclaration à l'APS de la maison de production algérienne, Neffa Films. Le long métrage de fiction était en lice parmi 12 autres en provenance de France, d'Espagne, de Finlande, de Corée du Sud, du Liban, des Etats-Unis, de Croatie, etc. D'une durée de 116 minutes, il a été coproduit par l'Algérie, le Liban, le Qatar et la France, et met en scène l'histoire d'un journaliste algérien, nommé Ibn Batouta, qui va s'intéresser aux «révoltes oubliées du VIIe et IXe sous le Califat abbasside en Irak», à l'occasion d'un reportage sur des problèmes de société dans le sud algérien, dans les années 2000. Cette œuvre vient confirmer le parcours original et talentueux d'un réalisateur. MéCéNAT : Jeunes peintres Dimanche dernier, le vernissage d'une exposition de jeunes artistes a eu lieu à l'Institut français d'Alger, présentant 25 œuvres retenues dans le concours initié par Société Générale Algérie et ouvert aux moins de 35 ans. Le 1er prix est revenu à Adel Bentounsi pour son œuvre L'Indécision, le 2e à Adlène Samet pour Couleurs-douleurs et le 3e à Aliane Baya pour son œuvre sans titre. Les 25 créations figurent dans un catalogue et illustreront l'agenda 2014 de la banque. Belle initiative et exemple à suivre.
L'ALGéRIE DANS UN CLASSEMENT DES FILMS ARABES : Comme il a dit lui Lors du 10e Festival du film de Dubaï qui s'achève aujourd'hui, un classement des 100 meilleurs films arabes a été établi par près de 500 cinéastes et hommes de culture arabes. L'Algérie y occupe 9 places avec 2 films de Mohamed Lakhdar-Hamina, Chronique des Années de Braise (3e) et Le vent des Aurès (27e) ; 2 films de Youcef Chahine, produits par l'Algérie, Alexandrie (15e) et Al Ousfour (30e) ; 2 de Merzak Allouache Omar Gatalato (29e) et Bab El Oued City (96e). On y compte aussi Indigènes (56e) de Rachid Bouchareb, La Citadelle (82e) de Mohamed Chouikh et Mascarades (85e) de Lyes Salem. Nous partageons entièrement le «coup de gueule» de notre confrère Salim Aggar (L'Expression, 08/12/13) qui a pointé des aberrations. La seule absence de La Bataille d'Alger et de Nahla est tout simplement obscène.
ANECDOTE CINéMA : Vous avez dit Apocalypse ? Y aurait-il des titres d'œuvres qui portent la poisse ? Celui du film Apocalypse Now sur la guerre au Vietnam pourrait le faire croire : plusieurs cas de malaria dans l'équipe de tournage, des paranoïas aussi, une consommation élevée de cocaïne par les techniciens et comédiens, l'infarctus d'un acteur principal, Martin Sheen, le dépassement du budget et des délais (15 mois au lieu des 14 semaines prévues) et, là-dessus un vrai typhon en plein tournage ! Le réalisateur, Francis Ford Coppola, qui avait perdu 50 kilos, affirmera plus tard : «Petit à petit, nous sommes devenus fous.»
FESTIVAL INTERNATIONAL D'ART CONTEMPORAIN : La cinquième édition A partir de demain et jusqu'au 30 janvier 2014, aura lieu au MAMA (Musée national d'art moderne et contemporain d'Alger) la cinquième édition du FIAC. Sous le générique «Contre l'Absence», l'exposition de la manifestation se déclinera en trois volets aux titres étranges : «Le MoMRtA, Museum of manufactured response to absence» ; «Because of Algiers» de Charles Gaunes Martin et «Niemeyer revisité» d'Andreas Helmut Rost. Une journée d'étude sur le même thème aura lieu le jour de l'inauguration avec la participation d'artistes et de critiques d'Algérie, d'Egypte, du Koweït et du Liban, parmi lesquels nous avons repéré notre confrère Mustapha Benfodil. Le lendemain, à partir de 14h30, la chorégraphe Nacera Belaza présentera sa création de danse contemporaine, intitulée «Duo». Adresse : 25, rue Larbi Ben M'hidi, Alger-centre.
DéDICACES : Samir Toumi Information à ne pas crier sur tous les toits d'Alger : Samir Toumi (à ne pas confondre avec son célèbre homonyme, chanteur de son état) présentera et dédicacera son livre Alger, le cri, paru récemment aux éditions Barzakh. La séance aura lieu sur un des toits d'Alger, l'hôtel Aurassi, à la librairie Larousse-Omega. Un point de vue panoramique pour envisager l'ensemble de la ville et pousser un cri collectif sur son sort ou destin que l'auteur a voulu mettre en mots. Niveau D de l'hôtel, galerie marchande. A partir de 15h.
Rencontre : pourquoi Camus ? C'est l'intitulé de la table ronde qui aura lieu aujourd'hui, à partir de 14h30 à l'Institut français d'Alger qui a programmé de nombreuses activités autour du centenaire de la naissance du Prix Nobel 1957 de littérature. A la tribune, on comptera l'essayiste Jean-Yves Guerin, la romancière Maïssa Bey et l'auteur de bande dessinée, Jacques Ferrandez qui a signé l'adaptation au 9e art du roman L'Etranger (Gallimard, 2013). Le rôle de modérateur reviendra à Eduardo Castillo qui a conçu et coordonné l'ouvrage collectif Pourquoi Camus ? paru cette année aux éditions Philippe Rey. On peut lire dans la présentation de la rencontre : «Les chemins qui mènent à Albert Camus sont sinueux, chacun est balisé par le rapport personnel à l'œuvre du romancier, philosophe, essayiste, journaliste, dramaturge. Comment parler, analyser, faire partager cette vision d'un homme aux multiples appartenances, aux multiples visages et aux multiples contradictions ? L'homme témoin, acteur de son temps, a-t-il quelque chose à nous dire aujourd'hui ?». Vastes questions.