Les travaux de la première réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français ont abouti à la signature de treize contrats de partenariat dans le domaine de la formation professionnelle et le secteur industriel, mais aucun contrat d'envergure n'a été annoncé. Ce sont principalement six joint-ventures parrainées par le Forum des chefs d'entreprise (FCE) et le Medef International, qui ont été signées hier entre entreprises françaises et algériennes. De petits contrats entre PME privées et publiques dans le domaine de la pêche, des travaux publics, des TIC, de l'agroalimentaire et de l'énergie solaire auxquels s'ajoutent des accords portant sur la création de plusieurs écoles de métiers. Les contrats signés dans le cadre de la loi de 49/51% annoncent «le retour vers l'Algérie» des entreprises françaises dont «30% avaient quitté le pays entre 2005 et 2011», selon les déclarations faites, hier à Alger, par Mme Nicole Briq, ministre française du Commerce extérieur. Celle-ci a déclaré notamment : «Nous sommes en train d'inverser la tendance», insistant sur «la volonté de la France de rester le premier partenaire» de notre pays. «Une nouvelle page est ouverte et nous sommes en train de l'écrire», a encore déclaré la ministre française, qui cible la santé et l'agroalimentaire comme nouveaux secteurs de coopération potentielle. Il est à remarquer que le nombre de contrats concrétisés reste nettement en deçà des ambitions affichées au plan politique avant ce grand événement. Ainsi, selon les échos recueillis hier, sur une cinquantaine de projets ciblés, à peine une vingtaine de contrats sont passés à la phase négociation et quelques-uns seulement ont été sanctionnés par des contrats dûment signés. A ce propos, le ministre du Commerce ne s'est pas trompé en déclarant, hier, que l'Algérie a longtemps attendu de la part de la France un apport en matière d'investissement sans que cela se concrétise au fil des ans. Il a fait part de son espoir de voir de nouvelles relations se concrétiser en vue de faire de l'investissement une réalité, au-delà du simple aspect commercial. Pour leur part les Français, par la voix du Medef International, réclament «un cadre juridique et économique stable, prérequis indispensable pour permettre aux entreprises françaises d'exploiter les énormes potentialités du marché algérien», selon la déclaration faite hier par Jean Burell, président du patronat français. Le ministre français du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a quant à lui voulu emprunter le chemin inverse en invitant les grands groupes industriels algériens à s'installer et à produire en France. Il est à rappeler que la rencontre d'affaires algéro-française s'est tenue à l'occasion de la première réunion du Comité intergouvernemental bilatéral de haut niveau, institué par la Déclaration d'Alger ayant sanctionné la visite d'Etat en Algérie, en décembre 2012, du président français, François Hollande,.