«Abdelmoumen Khalifa sera extradé vers l'Algérie avant le 31 décembre prochain.» Cette confirmation vient du ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh. Il précise néanmoins que cette extradition peut être compromise dans le cas où Khalifa dépose un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme. «Abdelmoumen Khalifa sera extradé s'il ne dépose pas, au cours de ces 28 jours, un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme», a indiqué le ministre. A ce stade, rien n'est donc sûr quant à l'extradition vers l'Algérie du concerné. Les hommes de loi présents à l'APN ont tous affirmé que Abdelmoumen Khalifa ne ratera pas l'occasion de déposer un recours auprès de cette institution, ne serait-ce que pour gagner du temps. Tayeb Louh, en marge des travaux de la séance plénière consacrée au vote du projet de loi portant code pénal, est revenu dans le détail sur l'affaire. Le garde des Sceaux confirme que Abdelmoumen Khalifa s'est vu refuser un recours devant la Cour suprême britannique le 3 décembre et qu'il a épuisé tous ses recours au Royaume-Uni. «Khalifa a été débouté par la Cour suprême. Celle-ci a rendu un verdict en sa défaveur le 3 décembre dernier», explique M. Louh, affirmant que cette situation équivaut effectivement à une décision définitive en faveur de l'extradition. L'Algérie, de l'avis du ministre, suit de très près cette affaire et les pouvoirs publics ont d'ores et déjà entamé les procédures et mis en place tous les moyens nécessaires pour accueillir Abdelmoumen Khalifa. Pour le ministre de la Justice, le procès de l'ex-golden boy se fera selon les procédures et les dispositions prévues par les lois de la République algérienne : «Je tiens à vous rassurer que tout sera mis en œuvre pour que Abdelmoumen Khalifa bénéficie d'un procès équitable.»