Des forces rebelles fidèles à Riek Machar ont pris la localité de Bor, à 200 km au nord de Juba, a annoncé l'armée sud-soudanaise. «Nos soldats ont perdu le contrôle de Bor au profit des forces de Riek Machar tard mercredi», a déclaré le porte-parole de l'armée, Philip Aguer, précisant que des combats étaient toujours à Jonglei (Est) dans la capitale de l'Etat. Mercredi, le président Salva Kiir a accusé le puissant chef milicien Peter Gadet, qui affronte l'armée dans le maquis, d'avoir attaqué Bor pour le compte de Riek Machar, sans parvenir à s'en emparer. Peter Gadet, qui a changé de bord politique durant la guerre civile soudanaise de 1983, était entré en rébellion à la même période de l'indépendance du Sud Soudan en 2011, contre les autorités avant d'accepter une amnistie du président Salva Kiir. La sécurité a été rétablie à Juba, la capitale, après des affrontements entre dimanche soir et mardi. Philip Aguer estime que sur environ 450 personnes, une centaine d'entre elles était des soldats, le reste des civils. Le président Salva Kiir a également attribué l'origine des combats à une tentative de coup d'Etat initié par son rival politique et ancien vice-président Riek Machar avec des troupes lui étant loyales. M. Machar, accusé d'un coup d'Etat et limogé en juillet par la vice-présidence, a nié ces propos. Il a accusé M. Kiir d'avoir trouvé un prétexte pour se débarrasser de rivaux contestant son autorité. Par ailleurs, en fin de journée, De jeunes membres de l'ethnie Lou Nuer se sont introduits de force sur une base des Nations unies dans l'Etat de Jonglei au Soudan du Sud, a annoncé jeudi l'ONU, qui craint que cette attaque n'ait fait des victimes.