Comme à l'accoutumée, l'oasis de Taghit (80 km au sud de Béchar) s'apprête à accueillir ses nombreux visiteurs pour fêter le début du nouvel an 2014. Toutefois, la grande déception pour les visiteurs est malheureusement déjà annoncée : l'hôtel de Taghit de 60 chambres n'ouvrira pas ses portes avant juin 2014 à cause des travaux de sa réhabilitation en cours et qui accusent un retard d'au moins une année. Avec la fermeture de l'hôtel, le déficit en matière de structures hôtelières dans l'oasis s'accentue naturellement malgré l'existence d'une auberge de jeunes d'une capacité d'accueil de 200 places à Zaouïa Fougania (3 km de Taghit) et d'une nouvelle pension d'une dizaine de chambres gérée par un privé. Sur place, nous avons appris que la location de chambres (nouvelle formule) chez les familles résidant à Taghit, au prix fort d'ailleurs, est déjà saturée. Néanmoins, la solution qui se dessine pour ceux ou celles qui débarquent dans la région réside dans la réservation de chambres dans les hôtels à Béchar durant une semaine et, de ce fait, les visiteurs pourront, par navette quotidienne, rejoindre Taghit. Au chef-lieu de wilaya, la situation en matière d'accueil et d'hébergement n'est guère reluisante puisque les structures hôtelières sont aussi insuffisantes et le déficit devient nettement évident en particulier au moment de l'arrivée massive de touristes qui débarquent en fin d'année. Dans la wilaya de Béchar, le parc hôtelier est constitué de 16 hôtels dont 3 appartenant au secteur public et répartis entre Béchar, Taghit et Béni Abbès et sont, au total, d'une capacité d'accueil de 545 chambres, un nombre jugé nettement en deçà des besoins réels exprimés, des besoins qui tiennent compte de l'expansion urbaine de la wilaya. Dans une situation de pénurie, on l'imagine, les clients sont peu exigeants sur les conditions d'hébergement et de l'hygiène. En outre, durant toute une semaine, où l'oasis de Taghit sera l'agglomération phare, les activités touristiques et annexes sont peu développées et vont, comme chaque année, se limiter aux déplacements vers les gravures rupestres dont certaines sont abîmées ou mal entretenues, à la grande palmeraie et au plaisir de grimper au sommet des dunes de sable et s'exposer au soleil si toutefois il sera au rendez-vous cette année. Seuls quelques propriétaires de gargote en tireront profit et imposeront des prix exorbitants des repas aux clients qui vont se mettre, comme l'an dernier, à la recherche d'une baguette de pain car la boulangerie communale de la localité était fermée et le sera aussi cette année, a-t-on appris sur place.