L'entreprise du port d'Alger n'exploite pas cette structure qui aurait pu, suggèrent des automobilistes, être mise à profit pour accueillir des centaines de véhicules. Les automobilistes ne trouvent pas où stationner. Les onze parkings et aires de stationnement de l'EPIC Egctu, d'une capacité totale de 7000 places, n'arrivent pas à contenir les milliers de véhicules qui convergent vers le centre de la capitale. La situation a généré l'anarchie dans les quartiers où pullulent des parkings sauvages. Les décisions à répétition du ministère de l'Intérieur de régulariser les jeunes parkingeurs n'ont rien pu régler. La vingtaine d'espaces légalisés dans chaque commune de la capitale ne répond pas à la demande. Les automobilistes, qui souffrent à toute heure de la journée des embouteillages, stationnent sur les trottoirs, occupent les chaussées ou squattent les cours des cités. La wilaya, qui a annoncé «un plan de mobilité» pour désengorger la capitale, n'a rien pu régler. Les plans de circulation ne sont plus revus, le transport en commun n'est pas organisé et les barrages filtrants sont nombreux dans les quartiers et sur les autoroutes. Une journée d'étude sur la mobilité urbaine a été organisée il y a une semaine par l'Assemblée populaire de wilaya (APW). Le constat des embouteillages et l'absence de parkings a été une fois encore mis en avant. Un expert français a même fait le parallèle dans son exposé entre la commune d'Alger-Centre et la région toulousaine. La topographie n'est guère la même entre ces deux villes. Si la première est dénivelée, la seconde, où les feux tricolores ne sont pas une denrée rare, est pratiquement plate. Olivier Mazet a suggéré, entre autres, l'intensification des transports en commun et la création de zones piétonnes. Aucune de ces recommandations ne devrait être prise en compte lorsque l'on sait l'archaïsme du transport urbain et suburbain, le retard dans la concrétisation du projet herculéen des «100 feux tricolores». Même les rues piétonnes annoncées par le président de l'APC d'Alger-Centre ne devraient pas être réalisées de sitôt faute d'adhésion de l'administration centrale. Une expérience d'«un parking intelligent» présentée aux élus de l'APW est annoncée pour cette semaine. Un premier opérateur privé a été choisi pour tester ces «smartparkings» démontables. Mais ce que semblent oublier les responsables de l'administration, c'est que des espaces de stationnement existent dans l'Algérois et se trouvent mal ou pas du tout exploités. Des automobilistes passent chaque matin devant une grande structure en préfabriqué totalement vide, réalisée sur l'avenue de l'ALN, en face de la rampe Poirel. L'entreprise du port d'Alger n'exploite pas cette structure qui aurait pu, suggèrent les automobilistes, être mise à profit pour accueillir des centaines de véhicules. En plus d'absorber le flux entrant, la structure, dont le coût de réalisation était important, aurait permis à l'entreprise gérante du port d'avoir des entrées d'argent conséquentes. Signalons que l'autre parking du port, réalisé en contrebas du siège de la wilaya, est exploité. Cette même expérience aurait pu être rééditée dans le parking de l'ALN, qui pourrait être ouvert aux fonctionnaires des administrations implantées au centre-ville. Pourquoi cette structure n'est-elle pas exploitée ? Est-ce que cela est dû à un quelconque problème technique ? La wilaya qui aurait pu permettre l'exploitation de cet espace a lancé quelques projets. Des parkings-relais sont ainsi en cours de réalisation à El Biar, El Madania, Sidi Yahia, Sidi M'hamed et Kouba. Ils totalisent une capacité d'environ 8000 places. Les parkings d'El Biar et d'El Madania seront dotés de 700 places chacun, celui de Sidi M'hamed de 500 places, celui de Kouba pourra accueillir 800 véhicules ; quant à celui de Sidi Yahia, il aura une plus grande capacité avec 1000 places.