Jamais le sigle du Département du renseignement et de la sécurité DRS n'a autant été cité dans les colonnes de la presse nationale que durant l'année 2013. Et pour cause, des changements ont touché cet organe de l'armée depuis la rentrée sociale faisant croire à une redistribution des rôles au sein de l'institution militaire et par ricochet au sein du pouvoir décisionnel. Ces changements, qui au demeurant n'ont pas été relayés par l'agence de presse nationale, ont concerné des départs et mutations de hauts responsables et le rattachement de certaines directions du renseignement à l'état-major. Ainsi le Centre de communication et de diffusion a été rattaché à l'état-major de l'ANP, alors que la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), créée par décret présidentiel en 2008, a été dissoute. La Direction centrale de la sécurité de l'Armée (DCSA) a été mise à son tour sous l'autorité directe du chef d'état-major de l'ANP. Son ex-responsable, le général Mhenna Djebar a quitté ce poste pour un autre auprès du général Toufik dont il est, dit-on, proche. Le général-major, Bachir Tartag, chef de la Direction de la sécurité intérieure, qui avait dirigé l'opération de Tiguentourine au début de l'année, s'est vu quant à lui remercier en septembre dernier et remplacé par le général Ali Bendaoud. Autre nouveauté à souligner, la désignation, lors du dernier remaniement du gouvernement, du chef d'état-major de l'armée, Ahmed Gaïd Salah, comme vice-ministre de la Défense. Ces différents changements avaient donné lieu à différentes interprétations, notamment l'affublant de retour en force du clan présidentiel, d'affaiblissement du général Toufik, ou encore de récupération par l'ANP de certaines de ses prérogatives laissées au DRS durant la décennie 1990. Mais ces interprétations n'ont à ce jour pas été confirmées par les faits, puisqu'ils les changements intervenus n'ont pas été suivi de séisme dans les arcanes du pouvoir.