Fermée au cours de l'année scolaire 2003-2004, l'école primaire Moufdi Zakaria de Aïn Naâdja, commune de Gué de Constantine, n'a jamais rouvert ses portes depuis trois ans. Les habitants de la cité 1306 Logements parlent, dans une pétition, d'« abandon d'un lieu du savoir ». Constituée de 12 classes, cette école a été sérieusement touchée par le séisme du 21 mai 2003. Depuis cette date, sur décision du CTC, l'établissement a été fermé devant les écoliers du quartier des 1306 Logements. En plus des fissures qui sont apparues sur l'édifice, il a été constaté la présence de l'amiante, ce qui constitue une menace sérieuse sur la santé publique. La bâtisse est restée vacante et les habitants se demandaient si elle serait reconstruite ou non. Le 2 juin 2005, un élu de l'APC de Gué de Constantine, a déclaré à El Watan que l'école « sera réhabilitée » et ouvrira ses portes aux écoliers à la rentrée scolaire 2005-2006. Citant l'ex-wali délégué, cet élu avait cru savoir que les fonds nécessaires à l'opération de reconstruction ont été débloqués. Une année après, les travaux de reconstruction n'ont pas été entamés. Pis, la construction a fait l'objet d'un squat. « Des indus occupants ont voulu faire de la bâtisse leur refuge », indique-t-on. Suite à cette tentative, le wali délégué de Bir Mourad Raïs a pris la décision de démolir la construction, de nettoyer le terrain et de clôturer le périmètre. Actuellement, les habitants font appel notamment au wali délégué afin d'exiger sa reconstruction. Contacté, Ould Salah Zitouni dira que c'est la direction des équipements publics de la wilaya qui chapeaute l'opération. Selon lui, le projet sera financé par des fonds japonais ou sur le budget complémentaire. « Ce que je peux vous dire, c'est que les travaux seront engagés incessamment », affirme-t-il.