13 bureaux de poste sont fermés et 32 autres ont été délocalisés en raison de l'insécurité dans les zones rurales. Les clients du service postal dans la wilaya de Tizi Ouzou attendent toujours la réouverture des bureaux et des annexes de poste. Les chiffres fournis par les services concernés indiquent que sur 164 bureaux, 13 agences sont toujours fermées à cause de l'insécurité alors que 32 autres ont été délocalisées pour la même raison. «Au bureau de poste de Bouhinoune, seulement la remise du courrier et des mandats postaux est assurée. Pour le retrait d'argent, je suis obligé de me déplacer à Tizi Ouzou», regrette un client. Dans les zones rurales, la poste assure un service limité, fournissant les prestations à travers des petites fenêtres grillagées; ce qui contraint les citoyens au déplacement vers les zones urbaines. D'après la direction locale de la poste et des technologies de l'information et de la communication, 33 bureaux de poste ont subi des actes de vandalisme, d'attaques terroristes, intrusions et des cambriolages sur les 164 que compte la wilaya depuis 2003. Ces structures se situent dans des zones urbaines ainsi que rurales. Un fait qui a conduit les autorités à fermer ces bureaux et transférer les opérations dans d'autres agences ou à la délocaliser de ces bureaux. Pour les habitants, «les pouvoirs publics ont choisi la facilité. Cela nous pénalise puisque nous sommes appelés à nous déplacer sur des kilomètres pour effectuer nos prestations dans les bureaux villes qui subissent beaucoup de pression». Rabah, un habitant de Boudjima, une commune située au nord de Tizi Ouzou, explique que les femmes et les retraités s'agglutinent chaque jour devant la poste dont les portes ont été fermées récemment suite à un cambriolage. «C'est malheureux de les voir comme ça, accrochés aux barreaux de la fenêtre qui fait office de guichet», fulmine-t-il. Le bureau de poste de Boudjima est le dernier en date à avoir subi une attaque. Les assaillants avaient agi en plein jour emportant la somme de 2 millions de dinars. Mais la décision des responsables n'a pas enchanté les citoyens. Notre interlocuteur souhaite plutôt «qu'on renforce la sécurité autour de ces bureaux, implanter des structures de sécurité dans les régions qui ont connu des attaques similaires». Par ailleurs, le programme de la réhabilitation des bureaux accuse un retard flagrant. Seulement deux projets de remise en l'état ont été achevés à Ait Boumahdi et Redjaouna. Le projet de réhabilitation de six autres bureaux est en phase de lancement pendant que cinq autres sont toujours en chantier. En outre, la reconstruction de deux bureaux, ceux de Béni Zmenzer (Béni Douala) et Attouch (Makouda) a été retenue. En attendant la remise en service des bureaux fermés, la direction de la poste de la wilaya devrait se pencher sur un autre problème : gérer la pression dans les autres bureaux de poste qui affecte la qualité d'accueil et trouver des solutions pour les fréquentes coupures du réseau internet qui attise le malaise des citoyens.