La prise en charge des indemnisations des déposants de l'ex-banque privée d'El Khalifa Bank est assurée par le Fonds de garantie des dépôts, dont le contrôle est dévolu à la commission bancaire, s'est contenté de rassurer, hier, le gouverneur de la Banque d'Algérie (BA), Mohamed Laksaci, lors d'un point de presse à Alger. Interrogé à l'occasion d'une rencontre consacrée à la présentation de la conjoncture financière et monétaire, le gouverneur de la BA, cité par l'APS, a ainsi rétorqué que c'est le Fonds de garantie des dépôts qui prend en charge l'indemnisation des déposants «de toute banque objet de liquidation ou de retrait d'agrément», la loi en la matière étant «claire», a-t-il affirmé. Aussi, a-t-il insisté, l'opération d'indemnisation des déposants d'El Khalifa Bank, mise en liquidation il y a près de dix ans, est contrôlée par la commission bancaire, qui relève de la Banque d'Algérie. Dans le même contexte, le gouverneur de la BA a souligné, à travers sa présentation de la conjoncture financière et monétaire des neuf premiers mois de 2013, que «les banques de la place sont aujourd'hui face au défi de répercuter l'expansion du volume des crédits à l'économie tout en assurant une meilleure gestion de leurs fonds et de réduire la part des crédits non performants». Selon lui, le montant des crédits bancaires alloués à l'économie a connu une nette hausse en s'établissant à 5268,06 milliards de dinars à fin septembre dernier, contre 4184,88 milliards de dinars durant la même période de 2012. S'agissant des équilibres macroéconomiques, la position financière extérieure de l'Algérie, a-t-il assuré, demeure toujours solide et résiliente face aux chocs externes, et ce, malgré le déficit enregistré par la balance des paiements au courant de cette année. Ainsi, à fin septembre dernier, les réserves de changes ont atteint 191,866 milliards de dollars, après une légère baisse enregistrée à fin juin, tandis que le niveau de la dette extérieure a baissé à 3,47 milliards de dollars, contre 3,67 milliards à fin septembre 2012. Ceci étant, fait ressortir la note de conjoncture de la BA, l'excédent de la balance commerciale s'est détérioré à 2,52 milliards de dollars en septembre dernier, les recettes d'exportation d'hydrocarbures ayant connu une contraction de 12,25% au cours des neuf premiers mois de 2013, alors que les importations ont grimpé de 10,24% pour s'établir à 40,66 milliards de dollars à la même échéance.