Lors de la présentation des tendances monétaires et financières des neuf premiers mois de 2013, le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, s'est étalé sur la situation financière du pays, notamment l'affaire Khalifa Bank qui a fait couler beaucoup d'encre depuis l'extradition du principal accusé. Ainsi, le gouverneur de la Banque d'Algérie a indiqué que les réserves de change de l'Algérie ont progressé pour atteindre 191,866 milliards de dollars à fin septembre dernier. A cet effet, il a déclaré que "les réserves de change ont ainsi repris leur évolution positive après le solde négatif enregistré en juin 2013 à 189,768 milliards de dollars contre 190,66 milliards de dollars en décembre 2012". Ces chiffres confirment les prévisions du FMI qui avaient classé l'Algérie, en 2012, deuxième pays grand détenteur de réserves de change dans la région MENA juste derrière l'Arabie Saoudite et prévoit un matelas de devises de l'ordre de 224,1 milliards de dollars au titre des prévisions de clôture de l'année 2013. En parallèle, le niveau de la dette extérieure a régressé à 3,47 milliards de dollars sur la période allant de janvier à septembre 2013 contre 3,67 milliards lors de la même période de l'année précédente. En outre, l'inflation s'est stabilisée autour de 5,32% en septembre dernier contre 6,59% en juin de la même année. Par ailleurs, les recettes d'exportation des hydrocarbures ont connu une contraction de 12,25% au cours des neuf premiers mois de 2013 contre une hausse de la facture des importations de l'ordre de 10,24%, selon les chiffres présentés par le premier responsable de l'autorité monétaire.
Les déposants de Khalifa Banque indemnisés par le Fonds de garantie des dépôts Sur un autre sillage, M. Laksaci a indiqué que l'indemnisation des déposants de l'ex Khalifa Bank est assurée par le Fonds de garantie des dépôts sous le contrôle de la Commission bancaire. A cet égard, il a déclaré "la loi est claire. C'est le Fonds de garantie des dépôts qui prend en charge l'indemnisation des déposants de toute banque objet de liquidation ou de retrait de l'agrément". Pour le gouverneur de la plus haute institution financière du pays, cette loi s'applique également pour le cas de la Banque Khalifa qui a été liquidée il y a plus de huit ans. L'opération d'indemnisation est ainsi contrôlée par la Commission bancaire, a-t-il ajouté. Ainsi, la question qui mérite d'être posée est si les déposants d'El Khalifa Bank vont-ils connaître la fin du calvaire qui dure depuis près de sept ans ? Auront-ils gain de cause après toutes ces années ? Il faut dire que cette annonce ne précise pas si l'indemnisation concerne tous les déposants. Ainsi, il se peut que certains déposants soient marginalisés dans cette démarche. Enfin il est à rappeler que la mauvaise aventure de ces déposants s'est installée dans la durée. Sept ans déjà se sont écoulés, depuis cette affaire, qui a mis en cause tout le système financier du pays. Sept ans que les déposants ne cessent de crier leur détresse et revendiquer le remboursement de leur argent. Mais quand est-ce que leur calvaire va se terminer?